Chapeau, les enfants !

Deux jours après la sortie (préparatoire ?…) de mercredi avec un effectif plus réduit, on remet le couvert avec les 66 élèves des classes de CM1 et CM2 de l’école de Lapeyrouse-Fossat et les 22 accompagna[teur/trice]s pour la première sortie en vélo sur la journée. 3 pensionnaires de la fondation Marie-Louise, (Camille, Pascal avec lesquels j’ai déjà eu le grand bonheur de rouler récemment ainsi que Jennyfer que je ne connaissais pas) accompagnés de Bruno qui pilotait l’un des deux tandems VTT de l’expédition, se sont également joints à nous.

Ce n’est pas véritablement une surprise, le courant passe immédiatement avec tout le monde, enfants et adultes. Dès mon arrivée à l’école, on me met à contribution pour faire un peu de mécanique et effectuer quelques petits réglages sur des vélos pas toujours en très bon état, avant que ce joyeux peloton se mette en selle par groupes de 6 à 9 élèves. Ca fait du monde sur la route et ça en est même plutôt impressionnant, mais mon ami Thierry, le directeur de l’école, a absolument tout prévu ! 2 à 3 parents pour encadrer chaque groupe, 3 personnes dont moi pour faire la liaison entre les groupes et assurer la sécurité aux endroits les plus sensibles comme les carrefours, deux voitures suiveuses conduites par l’ami Jojo et Nicolas et même la police municipale pour protéger le passage du premier rond-point, au départ de l’école. Sans parler des formations spécifiques des élèves qui ont eu lieu en amont.

En recevant la trace, à la reconnaissance de laquelle je n’ai malheureusement pas pu participer, j’ai été particulièrement impressionné par le dénivelé que Thierry proposait à ses élèves : autour de 400 mètres pour près de 25 kms, c’est un peu raide d’autant plus que je connais bien la plupart de ces passages. Non seulement c’est très loin d’être plat mais c’est aussi extrêmement technique, par endroit. Et pourtant, tout le monde (ou presque) est passé sans gros problème. Chez les enfants, assez peu de petites chutes à ma connaissance mais j’ai quand même eu le privilège d’assister à la plus mémorable gamelle d’une maman que la bienséance m’interdit de nommer. Au passage d’un obstacle, relativement insignifiant à mes yeux pour un(e) adulte, elle a bloqué la roue avant et a plongé la tête la première dans l’énorme flaque d’eau qui bordait le chemin. Totalement surpris, je n’ai pas été assez vif pour la rattraper avant qu’elle ne bascule et j’étais partagé entre inquiétude, confusion et, je dois bien l’avouer, un fou rire incontrôlable. Finalement, pas trop de bobo à part quelques échardes plantées dans la paume d’une main et la victime a elle-même éclaté de rire quand je l’ai aidé à se relever. Si le ridicule ne tue pas, il lui arrive de bien vous tremper de la tête aux pieds mais elle est courageusement remontée sur son vélo pour rejoindre son groupe. Un tonnerre d’applaudissements pour elle, de ma part en tous cas puisque j’ai été le seul témoin de la scène.

Une sacrée journée pour les élèves, quand même ! Il y a quelques garçons et filles qui envoient déjà du lourd, y compris dans les pentes les plus raides, mais la plupart étaient quand même à la limite et bien contents de retrouver l’asphalte. Les autres parents qui sont venus retrouver leur progéniture ne s’y sont pas trompés et leur ont fait une haie d’honneur digne d’une arrivée au sommet d’un grand col du Tour de France.

Pour ma part, un seul petit bémol : mes blessures à la selle n’ont pas eu suffisamment de temps pour cicatriser correctement et elles se sont réouvertes, ce qui compromet sérieusement ma participation à la Family Ride (29 kms) et à la Special Ride (49 kms) de Montech avec mes amis d’Ô Gravel, ce dimanche. J’avais prévu de m’y rendre en vélo avec Julien au départ de St-Jean ou d’Aucamville mais je dois au moins renoncer à cette liaison car aller et retour, on ne doit pas être très loin des 100 kilomètres supplémentaires. Je vais au moins essayer de faire la Family Ride en vélo de gravel et si je peux, je poursuivrai l’après-midi sur la Special Ride avant de m’imposer 10 jours de repos forcé pour guérir et mieux profiter du reste de la saison.