Une autre façon de pédaler

On peut prendre un énorme plaisir en pédalant tout en se rendant utile !
Comment ? Tout simplement en donnant un peu de son temps (…et de son énergie) à la Fondation Marie-Louise de Gratentour.

Une fois de plus, c’est encore à Thierry que je dois d’avoir vécu cette formidable expérience. Quand j’ai rejoint l’association Ô Gravel au mois de mars 2022, j’avais été intrigué par la participation d’une bien curieuse machine, un tandem VTT piloté par notre vénérable président, bien aidé par sa passagère (Delphine, si je me souviens bien). Sur le moment, je n’avais pas tout de suite compris de quoi il s’agissait mais forcément, je l’ai questionné un peu plus tard au sujet de cette étrange et peu banale monture, et c’est là que Thierry m’a appris qu’il roulait régulièrement avec des jeunes personnes en situation de handicap et j’ai immédiatement manifesté mon intérêt.

Pas de curiosité malsaine, ici : juste l’envie de partager ce qui me rend heureux et me fait me sentir libre avec des personnes qui ne pourraient certainement pas pédaler seules (quoi que…) !

La première fois que je suis monté sur un tandem, c’était en tant que stoker (ou singe, c’est à dire le passager) et ça ne date pas de très longtemps. C’était lors de l’été dernier où Thierry m’avait permis de l’accompagner dans la préparation d’une sortie avec les élèves de l’école de Cépet dont il était, à ce moment-là, le directeur. Cette fois ci, c’est en tant que pilote et c’est quand même assez particulier. Il faut dire que les pédales n’étaient pas vraiment adaptées à mes chaussures, à moins que ce ne soit l’inverse. De même, je n’ai pas réussi à trouver la bonne hauteur de selle, malgré plusieurs tentatives qui ont tout de même contribué un peu à améliorer les sensations. Enfin, quand on pédale à deux, il faut être parfaitement synchrones et même si tour à tour Pascal, puis Goeffrey (alias Jojo) y ont mis beaucoup de coeur, la coordination a mis un peu de temps à se mettre en place. Notre équipage était donc assez souvent quelques dizaines de mètres derrière les deux autres, pilotés respectivement par Thierry (avec Camille comme passagère) et Bruno.
Quelle importance ? Le véritable et finalement le seul objectif est de donner du plaisir et le goût de l’effort à ces trois résidents et de ce côté là, ils ont été servis, tout comme nous d’ailleurs. Je ne sais pas qui de Geoffrey ou de moi respirait le plus fort dans la dernière montée mais ce que je peux dire, c’est qu’on était bien contents d’arriver au sommet.

Deux des trois drôles de machines.

Personnellement, j’ai adoré cet échange. Chaque résident a une personnalité différente mais le courant est très bien passé et je suis impatient de renouveler l’expérience. Thierry en est à sa 46ème participation en près de 10 ans, sa première datant de 2014. Après cela, on a un autre regard sur le handicap et on se rend compte que les véritables handicapés, ce ne sont pas EUX mais NOUS.

Oui Thierry, à deux (ou à six, en l’occurrence…) c’est encore mieux !

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