Gilles and Jack back on track

A trois jours d’intervalle, on avait chacun pris une (pour Gilles) et trois (pour moi) belles gamelles. Un mois après, nous voici enfin de retour sur une longue distance avec mon binôme sur la prochaine Race Across Paris. Ca pourrait donc s’appeler Le retour des éclopés et il était temps car le grand rendez-vous est le 26 avril prochain, à 20h00.

Je suis un diesel et comme d’habitude, j’aime bien prendre le temps d’émerger : ce matin, réveil à 5h30 pour un départ peu après 7h00 en direction de Cépet où je dois rejoindre Gilles. A cette heure-là, il fait encore nuit en hiver : le phare avant est donc nécessaire pour éclairer la route et les feux arrière le sont tout autant pour être vu de loin car la circulation est déjà dense. Il faut bien que des travailleurs paient nos retraites ! Gilles, lui, n’a pas encore l’âge requis mais il a pris un congé pour m’accompagner sur ce parcours.

En arrivant à Cépet, je me fais serrer d’un peu trop près sur un rond-point par une conductrice immatriculée dans le Lot et Garonne. C’est justement notre destination du jour puisque nous avons prévu de pousser jusqu’à Agen qui en est le chef-lieu. Elle n’avait peut-être pas envie qu’on y aille, toujours est-il que ça m’a quelque peu déconcentré et j’ai loupé la sortie pour retrouver Gilles chez lui. J’ai donc fait deux ou trois kilomètres supplémentaires avant de m’en rendre compte et de faire demi-tour donc je suis arrivé un peu en retard.

Le trajet aller était relativement facile. Comme prévu par la météo, le vent dans le dos nous a bien aidé jusqu’au pont canal d’Agen où nous sommes arrivés sans véritablement forcer vers 12h15, avec une étonnante moyenne de 25 km/h malgré quelques rapides arrêts pour remplir les bidons et vider les vessies. Ce n’était pas du tout l’objectif mais c’est toujours un peu de temps de pédalage en moins et quand on n’a plus roulé depuis un certain temps, c’est très appréciable d’avoir mal aux fesses un peu moins longtemps.

Après un rapide déjeuner au centre ville, j’ai insisté pour pousser un peu plus loin : Agen sans prendre le pont canal en photo c’est un peu comme aller à Paris sans voir la tour Eiffel, non ?

Les conditions météo ont été beaucoup moins favorables pour le trajet retour. Cela a d’abord commencé par une petite averse. Pas suffisamment forte pour nous tremper mais bien assez pour ranger les lunettes dans leur étui. Pour avoir analysé les prévisions avant de valider le parcours, nous savions que nous allions prendre le vent de face en revenant vers Toulouse et s’il a été relativement modéré sur les premiers kilomètres, il n’a pas cessé de forcir plus on avançait. Rouler à 23 km/h devenait donc de plus en plus compliqué, d’autant plus que la fatigue commençait à se faire ressentir à partir de Castelsarrasin. Les arrêts étaient également un peu plus nombreux pour ravitailler en eau, prendre quelques photos et se dégourdir un peu les jambes.

En ce qui me concerne, le segment le plus difficile allait commencer jusqu’à Montech, notamment du côté de Moissac où de violentes rafales me poussaient dangereusement vers le canal de Garonne, ma sacoche de cadre Full Frame faisant office de voile en offrant une prise au vent latéral supplémentaire. La température avait beau être bien douce pour la saison, je n’avais pas du tout envie de continuer à la nage.
La dernière fois que j’ai effectué ce même périple avec Gilles, nous avions déjà essuyé une tempête similaire et je me rappelle avoir crevé à deux reprises sur les branches que le vent a arraché des arbres qui bordent le canal. Cette fois, il a même réussi à en déraciner un qui nous barrait la route !

Je ne remercierai jamais assez l’inventeur des prolongateurs. Non seulement ils permettent une bien meilleure pénétration dans l’air mais ils soulagent surtout le dos, le périnée et le canal carpien. Le cou et les épaules prennent un peu plus cher et les cuisses travaillent un peu plus car il est plus confortable de mettre quelques dents de moins pour tirer un plus gros braquet mais quel confort sur de longues distances. Ca oblige aussi à réorganiser complètement son poste de pilotage pour trouver une place pour le GPS, l’éclairage, la sonnette et les Food Pouch, surtout quand la sacoche de cadre ne permet pas l’installation de porte-bidons classiques.

Nous sommes finalement arrivés à Cépet à la tombée de la nuit et j’ai finalement renoncé à passer chez Lionel afin qu’il tente de réparer ma roue avant, très légèrement voilée depuis ma dernière chute du mois de janvier. Gilles m’accompagne jusqu’au pied de la côte qui doit me ramener à Gratentour et nous prenons congé en nous remerciant mutuellement. La nuit s’est très vite installée et la pluie continue à tomber si bien que je passe de 800 à 1100 lumens pour mieux voir où je pose mes roues car la route brille et je suis souvent ébloui par les automobilistes qui ne passent pas en feu de croisement lorsqu’ils viennent en face des cyclistes. Mon ami Thierry peste souvent contre le comportement irresponsable de certains conducteurs alors je ne vais pas m’étendre trop longuement sur le sujet mais je me suis assez souvent fait frôler par quelques uns, sans doute trop pressés de rentrer chez eux après une journée de travail. Ca n’excuse en rien qu’ils ne restent pas patiemment derrière les cyclistes quand la largeur de la route ou la circulation venant d’en face ne permet de les doubler en sécurité en laissant les 1m50 (1m00 en ville) règlementaires prévus par le code de la route.

Bref, j’étais finalement bien content d’arriver à bon port et en un seul morceau et ravi d’avoir enfin pu parcourir 200 kilomètres mensuel ou plus, objectif que je m’étais fixé en début d’année. Le mois de février est donc sauvé de ce point de vue mais je reste très largement sous la barre pour ce qui est des 10000 kms annuels : ça reste cependant largement jouable et on va s’y employer sans compromettre les autres objectifs. J’ai cependant annoncé à Cyrille que je renonçais au Flash Packing du 1er mars et à Thierry pour l’Occitanie 600, en raison du manque de préparation.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
22/02/2024 07:10:33
Durée de déplacement
10:46:33
Durée totale
11:59:31
Arrivée
22/02/2024 19:10:05
Distance
242.06 kms
Dénivelé positif
558 m
Vitesse moyenne
22.5 kms/h
Vitesse maximale
51.2 kms/h
Altitude minimale
61 m
Altitude maximale
211 m
Puissance
0 W
Dépense énergétique
0 kJ

Conditions

Météo
Nuages
Température
10 °
Humidité
68 %
Vent
17.6 kms/h
Direction du vent
SE

Autres participants

Gilles BARRAUD

Vélo utilisé

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