Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !…
J’avais initialement prévu d’accompagner Thierry pour une petite sortie dominicale dont il a le secret, mais il m’a envoyé un message pour me prévenir qu’il était fiévreux et que, de ce fait, il préférait rester au chaud. Sage décision que j’aurais peut-être dû suivre, moi aussi, mais je ne suis quasiment pas sorti de la semaine et j’avais trop besoin d’aller prendre un grand bol d’air.
Le câble de mon GPS n’était-il pas correctement branché lorsque je l’ai mis à charger ? Toujours est-il qu’en le démarrant, il s’est immédiatement mis en carafe en m’indiquant que le niveau de batterie était insuffisant. Tant pis pour les statistiques, il me manquera quelques indications comme le temps de parcours exact ainsi que la vitesse moyenne et maxi mais ce n’est pas bien grave, j’y vais quand même…
Les températures sont toujours de saison, c’est-à-dire proches de 0°, mais sur les premiers kilomètres, je n’ai pas vraiment eu froid, peut-être grâce aux quelques rares rayons de soleil qui tentaient de percer (et y parfois parvenaient) la couche nuageuse. Certainement aussi parce que, pour rejoindre les hauteurs de Mondouzil depuis Montrabé, il faut passer deux petits raidillons qui mettent le corps à la bonne température. Je les passe sans forcer car si le premier est une piste cyclable bitumée, le chemin de l’Huilerie est un peu plus gras, en dépit du sol qui a un peu durci par le gel. Par ailleurs, aussitôt après le départ, j’ai ressenti une douleur assez vive dans le genou gauche qui ressemble bien à une légère tendinite. Je décide donc de rester sur la route car la forêt de Mons est probablement moins bien praticable et je n’ai nulle envie d’aggraver cette petite blessure qui m’inquiète un peu car elle est récurrente. Ce n’est vraiment pas le moment de compromettre la saison car elle s’annonce très chargée à partir du mois de mars !
Le week-end, il y a généralement assez peu de monde sur ces petites départementales et il faut croire que le froid a découragé pas mal de promeneurs car je n’ai pas croisé grand monde à l’heure du déjeuner. Après avoir dépassé Gauré puis Vallesville en empruntant la D59, j’avais plusieurs options mais finalement, au lieu de rejoindre Lanta et peut-être Caraman, ce qui n’est pas très sexy en VTT, j’ai préféré plonger vers St-Pierre pour aller chercher les bords du Girou. Là au moins, je sais qu’il n’y aura pas trop de boue car les chemins sont herbeux, juste ce qu’il faut. Le vent s’est quelque peu levé et dès que le soleil disparait derrière les nuages, le froid devient encore plus mordant.
Je m’arrête quelques instants pour grignoter une barre énergétique, boire une gorgée d’eau et prendre quelques photos afin d’illustrer la sortie. J’adore cet endroit mais comme je n’ai découvert une partie des rives du Girou que l’été dernier, je les perçois très différemment en hiver et ça me réjouit tout autant. Par contre, pas question de passer par le bois de la Reulle autrement que par la route depuis le centre de Gragnague : je garde ça pour le printemps, quand les chemins seront plus secs.
J’avais envie de fuguer : c’est fait ! Le niveau de forme actuel et les petits bobos (genou, poignet, région lombaire) m’ont commandé la raison : pas vraiment de quoi sauter de joie, mais au moins, j’ai pris l’air et j’ai tourné les jambes, donc je m’en contenterai pour cette fois.
