PE100 – Semaine 1 – 1/3

Sans véritable raison, j’avais un peu le moral dans les chaussettes toute la semaine dernière et je n’ai pas su profiter des quelques rares éclaircies donc j’ai repoussé la première activité du plan d’entraînement de Gravel Passion que j’ai décidé de suivre pour mieux me préparer à la longue distance. Finalement, ce n’est pas plus mal de commencer un lundi, qui plus est le premier jour du mois et dès que j’ai vu le premier rayon de soleil, j’ai sauté sur mon vélo.

Après ces épisodes pluvieux qui ont au moins le mérite de contrarier un peu l’assèchement des sols à défaut de réalimenter correctement les nappes phréatiques, je craignais un peu de m’aventurer hors des routes asphaltées ou des chemins blancs. Contrairement au VTT, qu’il soit musculaire ou à assistance électrique, je n’ai pas encore la dextérité nécessaire pour me sentir totalement en confiance sur des terrains gras car l’accroche n’est, à l’évidence, pas comparable. Par ailleurs, le programme de la première séance du plan d’entraînement prévoyait 1h15 en Z1, c’est à dire à rythme constant avec une fréquence de pédalage voisine de 90 t/mn. L’intensité légère était donc le fil conducteur de la sortie avec une FCMax inférieure à 75% et PMA à 50%, le tout étant notamment sensé me remettre en selle.

N’ayant pratiquement pas arrêté de rouler durant l’hiver, je me sens déjà suffisamment en condition pour pédaler (théoriquement) sans effort durant plus de 3 heures, donc je n’ai absolument pas tenu compte de la durée suggérée. Par contre, j’ai essayer de maintenir la fréquence de pédalage et j’ai rarement tiré de gros braquets, même lorsque le vent était favorable. Et du vent, il y en avait ! Sa direction était bien visible car les herbes hautes étaient inclinées entre 45 et 75°, le long de la route. Tout allait donc bien jusqu’à Caraman qui se trouve à peu près à mi-parcours. La pente était également faible et relativement constante avec de courts passages entre 4 et 5% : une promenade, en d’autres termes et quasiment que du bitume.

Après une courte descente jusqu’à Maureville, j’ai emprunté la D18 jusqu’à Ste-Foix d’Aigrefeuille et là, changement de décor complet puisque je me retrouve cette fois à lutter contre un fort vent de face ou de trois-quarts face qui souffle par rafales, au point de me faire dévier plusieurs fois de ma trajectoire. Mauvaise idée aussi que de s’aventurer sur des voies réputées avoir une circulation assez dense. En ce jour de fête du travail, visiblement beaucoup de gens avaient choisi d’aller se promener plutôt que de manifester contre notre cher président et son gouvernement. Après que plusieurs voitures m’aient frôlé à grande vitesse sur cette petite route pas bien large et après un petit tour de lac dont je ne me serais privé pour rien au monde, j’ai décidé de m’éloigner des voies carrossables et de tester les chemins en bord de Saune.

J’ai été agréablement surpris de constater que le sol, pourtant très argileux dans ce secteur, était à peine meuble et très peu glissant, contrairement aux années précédentes. En tous cas, rien à voir avec la sortie de dimanche dernier, effectuée avec Hervé : j’ai à peine sali les roues, évitant il est vrai toutes les flaques qu’il était possible de contourner. Par contre, comme chaque année, je peste intérieurement contre ces agriculteurs qui, contrairement à la grande majorité de leurs homologues, n’entretiennent pas le chemin qui borde leurs champs. Par endroits, j’avais de l’herbe jusqu’à la taille et il fallait deviner le chemin à défaut de le distinguer, ce qui explique peut-être pourquoi je n’ai croisé le moindre cycliste sur ces portions. Toutefois, j’ai croisé ou dépassé beaucoup de promeneurs car la température est déjà douce. J’ai monté une nouvelle sonnette plus audible que la précédente pour bien avertir de mon passage. La plupart des gens s’écartent gentiment et je ne manque jamais ni de les saluer, ni de les remercier car les chemins sont avant tout piétonniers. De toutes manières, j’ai toujours deux doigts sur les cocottes de frein au cas où des marcheurs surpris changeraient brusquement de direction ou qu’un chien me couperait la route. Ca arrive assez fréquemment.

J’ai aussi pris soin de déclipser les pédales automatiques à certains endroits, puisque j’ai des pédales mixtes. Le pédalage est certes beaucoup moins efficace quand la chaussure n’est pas solidaire de la pédale, surtout quand on se fait un peu secouer sur un terrain chaotique, mais je préfère savoir que je peux rapidement poser le pied en cas de nécessité. Pour cette raison, j’ai aussi choisi de ne pas parcourir l’intégralité des bords de Saune car je les connais par cœur et j’ai soigneusement évité les zones que je sais piégeuses. Encore moins les bords de l’Hers que j’ai quitté à la hauteur de la station de métro Balma Gramont. La piste cyclable pour rejoindre le lac de St-Caprais par le chemin de Gabardie n’est pas sans danger pour autant. Aujourd’hui encore un abruti avait délibérément stationné sa voiture dessus sans se préoccuper le moins du monde des cyclistes qui sont susceptibles de l’emprunter. Pire encore, il ouvre sa porte au moment même où j’arrive sur lui, faignant de ne pas m’avoir vu. Ce genre d’incivilité a vraiment le don de m’exaspérer mais que peut-on y faire, si ce n’est d’anticiper au maximum tous ces comportements stupides pour ne pas finir sa course dans une portière ?

Sans transition, je ne suis pas pleinement satisfait de mon début de saison. Voilà déjà le mois de mai et pour différentes raisons, j’ai dû annuler pas mal de sorties que j’avais prévu d’effectuer, que ce soit seul ou avec des amis, principalement des membres d’Ô Gravel. Je ne sais pas très précisément où j’en suis en terme de kilométrage et ce n’est d’ailleurs pas le plus important, mais je me sens assez fatigué depuis quelques temps, que ce soit moralement et physiquement : les douleurs lombaires ne me quittent quasiment plus et même les genoux sont souvent douloureux après coup. De plus, vendredi dernier, j’ai eu la très mauvaise idée de vouloir accompagner Alain en course à pieds alors que je n’avais plus couru depuis plus de trois ans : la punition a d’ailleurs été immédiate et dès le lendemain, j’ai prévenu Alain que je raccroche définitivement ces chaussures là.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
01/05/2023 14:35:36
Durée de déplacement
03:09:59
Durée totale
03:13:51
Arrivée
01/05/2023 17:49:27
Distance
65.5 kms
Dénivelé positif
361 m
Vitesse moyenne
20.7 kms/h
Vitesse maximale
48.1 kms/h
Altitude minimale
129 m
Altitude maximale
283 m
Puissance
144 W
Dépense énergétique
1638 kJ

Conditions

Météo
Quelques nuages
Température
18 °
Humidité
64 %
Vent
19 kms/h
Direction du vent
NO

Autres participants

Aucun

Vélo utilisé

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