Bain de boue : dantesque !

Gravel ou VAE ?
Entre les deux, mon cœur balançait mais avec la pluie qui est tombée la veille, je m’attendais à un terrain plutôt gras et ne connaissant pas le parcours, j’ai finalement préféré partir en VAE et la monte de pneus Hutchinson Taïpan, bien plus crantée. Le moins qu’on puisse dire, après coup, c’est que j’ai été rudement bien inspiré car, si le timide soleil m’a fait penser que nous échapperions aux averses, j’ai vite déchanté et les premières gouttes ont commencé à tomber quelques kilomètres à peine après mon départ.

Traverser Toulouse en collant à la roue arrière de Thierry passe encore mais le faire seul pour rejoindre le domaine de Candie, le point de départ et lieu de RDV fixé avec Hervé qui venait de Brax, je le sentais assez moyen. Il est juste à l’opposé, de l’autre côté de la ville mais heureusement, nous étions déjà venus dans ce secteur quelques jours auparavant, lors de cette incroyable exploration de l’ouest Toulousain en zigzaguant dans tous les sens. J’ai reconnu la plupart des endroits, mais il y avait pas mal de circulation et je n’avais pas trop le temps de traîner pour rejoindre Hervé à l’heure prévue. De plus, j’ai eu le vent dans le nez sur quasiment tout le trajet jusqu’aux quartiers St-Simon et Monlong.

Hervé n’a rejoint l’association Ô Gravel que depuis très peu de temps. Nous avions eu l’occasion d’échanger un peu par le biais de l’application WhatsApp à laquelle la majorité des membres est connectée mais je ne l’avais encore jamais rencontré jusqu’ici. Nous avons donc fait connaissance en roulant et le courant est passé presque immédiatement, le temps de sortir de l’agglomération et de retrouver un terrain plus approprié pour rouler côte à côte plutôt que l’un derrière l’autre.

Nous sommes assez vite rentrés dans le vif du sujet car à la sortie de Portet-sur-Garonne face aux Ramiers, on longe puis on traverse la Garonne jusqu’à Pinsaguel où l’on rejoint les bords de l’Ariège. Sous Lacroix-Falgarde, arrivent les premières difficultés du jour avec la traversée de la Réserve naturelle de la confluence Garonne-Ariège en empruntant un single très tortueux. En essayant de franchir un mur abrupt, je suis victime d’un petit saut de chaîne et, perdant l’équilibre sur l’arête, je me vautre lamentablement et reviens au point de départ sur le dos. Eclats de rire général et plus de peur que de mal car j’ai juste quelques écorchures au tibia droit et au genou gauche. Finalement, nous contournons prudemment l’obstacle en poussant nos montures. Suit une sévère montée à plus de 11% qui débute au lieu-dit Le Moulin et où l’on prend plus de 100 m de dénivelé en à peine 800 m de distance. Le terrain est déjà gras mais ce n’est rien comparé à ce qui nous attend plus loin. Après quelques kilomètres sur les hauteurs, nous retrouvons une belle descente faite aux freins et nous passons Aureville pour remonter sur Rebigue avec 400 m entre 7 et 12%. Ca pique et l’adhérence est quasi nulle mais l’endroit est absolument magnifique.

Le meilleur reste à venir car après avoir traversé le ruisseau de la Fargue, commence une longue montée jusqu’à ce splendide point de vue qui jouxte les châteaux Dubarry et La Garrigue : pas spécialement pentu mais tellement glissant. La descente est dantesque ! Même avec mes gros crampons, je fais de la draisienne sur 2 kilomètres et la boue est une véritable glue. A tel point qu’Hervé est obligé de s’arrêter une énième fois pour enlever celle qui empêche ses roues de tourner. Cependant, au lieu de me maudire, il affiche un large sourire : la situation l’amuse et c’est tant mieux car moi aussi, je suis hilare en voyant l’état de nos montures et de nos vêtements.

La traversée du Jardin des senteurs et des couleurs est épique, elle aussi car nous ne sentons rien d’autre que nos cuisses qui brûlent et en matière de couleur, c’est franchement le gris qui prédomine. Mais après avoir traversé Pourville et la Base de loisirs de Pech David, nous plongeons vers Empalot.

Fin du dénivelé mais pas des galères : mon GPS a tellement pris l’eau qu’il se met à faire n’importe quoi sauf nous indiquer la bonne route à suivre. Au bout d’un moment, nous nous rendons compte que nous tournons en rond et décidons de dégainer nos téléphones portables pour aller dans la bonne direction. Celui d’Hervé n’a plus de batterie et le mien n’en a plus beaucoup non plus. Heureusement, Hervé connaît un peu mieux le coin que moi et nous finissons pas retrouver la direction du domaine de Candie. C’est là que nous prenons congé l’un de l’autre et que chacun s’apprête à reprendre la route pour rejoindre son domicile. Je finis par arriver une bonne heure et demie plus tard, au phare, trempé et transis.

La douche chaude est plus que bienvenue, le repas également apprécié et je garde le nettoyage du vélo pour le lendemain ! Il va y avoir du boulot pour remettre tout ça en état de rouler.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
23/04/2023 13:18:23
Durée de déplacement
06:40:50
Durée totale
07:23:07
Arrivée
23/04/2023 20:41:30
Distance
108.53 kms
Dénivelé positif
763 m
Vitesse moyenne
16.2 kms/h
Vitesse maximale
40.4 kms/h
Altitude minimale
115 m
Altitude maximale
280 m
Puissance
0 W
Dépense énergétique
0 kJ

Conditions

Météo
Nuages et pluie
Température
18 °
Humidité
61 %
Vent
13.7 kms/h
Direction du vent
NW

Autres participants

Hervé COVAREL

Vélo utilisé

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