Quand mon beau-frère René fait le déplacement depuis l’Alsace pour fêter son anniversaire en famille chez Nico et Sophie, on se sent un peu obligé de bouger son popotin et c’est donc en vélo de gravel que j’ai fait le déplacement dans le Tarn.
Sur le chemin de l’aller, quelque part entre Mondouzil et Gauré, je suis en plein effort quand je croise un cycliste que je salue sans reconnaître mon ami Gilles. Heureusement que lui m’a reconnu et que j’ai entendu une voix qui m’appelait alors que j’étais déjà une bonne centaine de mètres plus loin. Nous avons pris le temps d’échanger quelques mots mais je ne pouvais pas m’attarder bien longtemps car j’étais attendu plus loin.
Grimper jusqu’à Belcastel et un peu plus haut par la route de Teulat est quand même un peu plus facile que par Montcabrier et Viviers, comme je l’ai fait 3 jours plus tôt et de plus, les conditions météo étaient bien plus favorables avec un temps qui menaçait de tourner à l’orage mais des températures bien agréables et finalement assez peu de vent. J’ai donc appuyé un peu plus fort que d’habitude sur les pédales pour rattraper une partie du temps passé à discuter avec Gilles. L’avantage de bien connaître la route c’est qu’on peut produire un effort soutenu sans craindre le coup de barre.
Xavier, un ami de Nico, et sa famille sont venus nous rejoindre un peu plus tard et nous avons tous diné ensemble et fêté (raisonnablement, pour ce qui me concerne) les 65 ans de René. J’ai ensuite repris la route dans le sens inverse, peu après 23h00.
J’avais pris soin de recharger mon feu arrière avant de partir mais celui-ci a refusé de s’allumer, j’ai donc dû sortir la frontale que j’ai attachée à l’envers à mon casque en mode oscilloscope pour me signaler car il faisait nuit noire, sans lune. Finalement, je suis bien plus visible ainsi et de toutes façons, je n’ai pas rencontré grand monde à cette heure-ci. Deux ou trois voitures en redescendant sur Teulat et absolument personne à part quelques renards et chats sur les petites départementales jusqu’à l’embranchement vers St-Marcel-Paulel.
Compte tenu de la très faible circulation et ne connaissant pas précisément l’autonomie de ma frontale, rarement utilisée jusque là, j’ai finalement décidé de monter jusqu’à Beaupuy et Montrabé par la route de Lavaur plutôt que de me risquer sur les bords du Girou que je sais bien inondés par endroits. J’y passerai de toutes façons le lendemain car je vais aller reconnaître l’itinéraire de la sortie de vendredi avec les élèves de Thierry.
Rouler de nuit à la lueur de mon puissant phare avant est un exercice auquel j’ai vraiment pris goût, ces derniers temps. Ma première nocturne en compagnie de Julien ne remonte pas à si loin que ça et depuis j’en ai effectué quelques unes, parfois en solo et certaines en plein brouillard hivernal. La perception de notre environnement est totalement différente et contrairement à ce que pensent beaucoup de gens qui n’ont jamais tenté l’expérience, c’est bien moins dangereux que de rouler de jour. Tous les sens sont en éveil et il est vrai qu’il faut un éclairage adapté à sa pratique, surtout quand on s’aventure dans les bois. Mon phare Thor Spanninga fait 1100 lumens en mode max : autant dire qu’on y voit presque comme en plein jour et il offre un spectre suffisamment large pour rouler en sécurité. De plus, l’autonomie est suffisante pour rouler une nuit complète en mode éco. Ce qui ne m’empêche pas de toujours emporter un, voire deux éclairages de secours au cas où… Cette nuit j’ai donc été particulièrement bien inspiré même si finalement, en arrivant, je constate que mon feu arrière fonctionne parfaitement et qu’il s’agissait d’un simple faux contact.
