Family Ride à Baziège et un peu plus

Au calendrier d’Ô Gravel, il y avait ce matin une Special Ride de 56 kms suivie l’après-midi, après le traditionnel pique-nique, d’une Family Ride de 26 kms. La première effrayait un peu Marie, pas tant pour la distance ni même pour le D+ : quand on grimpe des côtes de 20% en affichant un grand et beau sourire comme comme elle l’a fait à Ondes il n’y a pas si longtemps, presque plus rien ne nous effraie. Non, c’est plutôt la température du moment, annoncé comme négative, qui l’a fait renoncer à participer. Du coup, j’ai dû faire l’impasse moi aussi car je vois mal Marie charger toute seule son vélo de 27 kgs sur le porte-vélo et comme notre deuxième voiture est en panne dans la cour et occupe toute la place, impossible de faire l’opération la veille.

Pour autant, je n’ai pas renoncé à rejoindre le groupe à vélo. En partant peu avant 11 heures du matin, j’avais tout juste le temps de rallier Baziège en prenant par le Canal du Midi. Cette fois, je me suis équipé en conséquence : cuissard long évidemment, doudoune sans manche par-dessus 3 couches thermiques, gants d’hiver avec une paire plus fine et les manchettes dans la sacoche au cas où…, sur-chaussures et bonnet. Il fallait bien ça car même à cette heure-ci, le thermomètre affichait 0° !

Cela étant dit, je n’ai pas véritablement eu froid car dès qu’on est en action, passé le premier quart d’heure, c’est parfaitement supportable par contre, après avoir transpiré, on sent bien le froid quand on s’arrête, même quand il n’y a presque pas de vent comme aujourd’hui.

Marie avait déjà rallié le point de rendez-vous en voiture lorsque je suis arrivé à mon tour. Quelques membres participant uniquement à la Family Ride étaient également sur place et un peu plus tard, le petit peloton engagé sur la Special Ride nous rejoignait lui aussi. Ca fait plaisir de revoir de revoir certains membres avec qui on a plus roulé depuis bien longtemps, autant que de retrouver les habitués qui ne ratent quasiment aucune sortie. Quelques nouvelles têtes aussi qui ont rejoint le groupe récemment : Ô Gravel grossit de mois en mois et la participation féminine est de plus en plus forte : girl power !

L’esprit d’une Family Ride, c’est comme son nom l’indique, de permettre aux familles des cyclistes de nous rejoindre sur une trace. Ca ne va donc pas très vite car on s’arrête quasiment à chaque croisement de chemins ou de routes pour attendre les plus faibles. De temps en temps, un ou deux membres plus aguerris font même demi-tour pour aller chercher, accompagner ou aider les plus lents. De là à amener des enfants de quatre ans sur un parcours clairement annoncé comme étant difficile avec une pente à plus de 10% en guise d’apéro et quelques descentes pour le moins techniques, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée. Le courageux petit Maxime a eu une tonnerre d’encouragements mais il était évident qu’il ne pouvait pas faire la totalité du parcours, même en grande partie tracté par son valeureux papa. Sa maman n’en menait d’ailleurs pas très large, elle non plus.

Les (très) nombreuses pauses ont au moins le mérite de permettre d’admirer la paysage et de prendre des photos et par chance, le ciel était parfaitement dégagé ce dimanche. On pourra donc dire que Thierry, notre vénérable et vénéré président, a eu le nez creux en choisissant cette date pour cette sortie, pile entre deux séquences pluvieuses. Jusque là, j’ai même été étonné que le terrain ne soit pas plus gras que cela …du moins pour le moment.

Le rythme tranquille des Family Rides n’empêche pas à certains de se tirer la bourre et aujourd’hui, je me sentais particulièrement en jambes pour être du lot. Fait assez rare, j’ai réussi à m’accrocher à Julien quand je n’étais pas devant lui et j’ai terminé la boucle au sprint avec Philippe et Thierry. Marie n’était pas en reste tout au long de la journée, pratiquement toujours en tête de peloton : l’assistance électrique aide peut-être dans les parties pentues mais il faut tout de même pédaler et le vélo pèse très lourd. A chaque sortie, elle me semble plus forte qu’à la précédente et surtout, je la vois prendre véritablement du plaisir à rouler parmi nous.

Encore un merci à Thierry pour cette magnifique trace, comme toujours agrémentée d’un petit commentaire historique et géographique pour nous parler de Saint-Rome, ce petit village du Lauragais qui se distingue par des constructions qui sont tout sauf banales.

L’heure est venue de prendre congé de mes amis et de finir en beauté, comme prévu. L’occasion était trop belle pour faire une belle nocturne sur les magnifiques chemins du SICOVAL. Le jour commençait à tomber et dès la sortie de Baziège, la belle côte de Monteserre a rapidement calmé mes ardeurs. Ce ne sera pas la plus dure de la journée car à ce moment-là, je suis encore sur le bitume. Je repasse dire bonjour aux petits marsupiaux pour la seconde fois de la journée, étonné qu’ils soient encore dehors par ces températures hivernales. Maintenant, il commence à faire vraiment très froid et je regrette de ne pas avoir pris le temps d’enfiler quelques vêtements secs que j’avais pourtant pris soin d’emporter, profitant du fait que Marie vienne en voiture. Je m’arrête quelques fois pour prendre encore des photos car la vue sur les Pyrénées est absolument magique. D’un côté, la lune fait déjà son apparition, tandis que de l’autre, le soleil commence à disparaître derrière la crète, cédant bientôt sa place à un ciel rouge flamboyant avant l’obscurité de la nuit. C’est aussi pour vivre ces moments-là qu’on aime faire une nocturne à vélo.

Sur le papier, la montée de La Bourdette vers Varennes n’était pas très difficile car la pente est assez régulière et ne dépasse jamais 6%. Dans la réalité, elle l’est beaucoup plus car, à ma grande surprise, le terrain commence à être vraiment gras et ce n’est rien par rapport à ce qui m’attend encore. L’adhérence est précaire et la boue colle tellement aux pneus et au cadre que je suis obligé de mettre pied à terre à deux reprises et de pousser. Je commence à me dire que ce n’était pas forcément une bonne idée que de passer par là. La descente en direction du Bois du Château de Bel-Air est assez effrayante de nuit, surtout quand la buée rend le verre des lunettes quasiment opaque et m’empêche de bien discerner les profondes ornières bien boueuses. Il reste encore un dernier coup de reins à donner pour monter jusqu’à Fourquevaux et lorsque j’arrive au village, je me dis que j’ai fait le plus dur : à partir de là, il ne me reste plus qu’à me régaler sur des traces maintes fois pratiquées. Grosse erreur ! Les engins agricoles ont creusé de profondes empreintes dans le sol et le beau soleil de la journée a dû suffisamment les réchauffer pour rendre le terrain à la limite du praticable. 15 kms dans ces conditions est terriblement éprouvant, à la fois pour le matériel et pour le pilote. Dans le brouillard et par un froid glacial, je passe à proximité d’Odars, d’Auzielle, de Lauzerville avant d’enfin rejoindre les abords de Quint-Fonsegrives pour retrouver une section plus roulante. Cette fois, je suis à la limite de l’hypoglycémie : j’engloutis coup sur coup deux compotes, une barre de céréales et même un gel pour récupérer un peu d’énergie et j’en profite pour appeler Marie afin de la rassurer. A partir d’ici, ce sera au plus court par Balma et le Lac de l’Union et je suis bien content d’arriver à bon port.

Après l’effort, le réconfort. Marie n’est pas rentrée depuis bien longtemps car elle s’est arrêtée chez des amis sur le chemin du retour. Néanmoins, le bain chaud aux huiles essentielles était déjà coulé et le repas était prêt. Ca c’est le deuxième effet Kiss Cool des sorties nocturnes : ça fait tellement peur à Marie de me savoir seul dans la nature en pleine nuit qu’elle me bichonne encore plus que d’habitude et j’adore tellement ça que j’ai déjà la prochaine expédition en tête. Ce sera sans doute pour jeudi, avec Julien : il va falloir partager les attentions !

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
26/11/2023 10:54:46
Durée de déplacement
06:24:41
Durée totale
09:04:00
Arrivée
26/11/2023 19:58:46
Distance
107.88 kms
Dénivelé positif
646 m
Vitesse moyenne
16.8 kms/h
Vitesse maximale
55.77 kms/h
Altitude minimale
123 m
Altitude maximale
258 m
Puissance
119 W
Dépense énergétique
2748 kJ

Conditions

Météo
Dégagé
Température
0 °
Humidité
89 %
Vent
2.2 kms/h
Direction du vent
ENE

Autres participants

Alain GUILLET

Alphonse FONTANG

Delphine BENETTI

Julien ARADES

Marcel FISTON

Marie-Laure MEYER LOUTERBACH

Philippe VIGNOLLES

Simon DA CUHNA

Thierry SCHIAVI

Vélo utilisé

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2 commentaires

  • Je n’avais pas compris que tu étais venu aussi en vélo le matin. Belle balade donc, mais visiblement tu es bien chouchouté à l’arrivée à la maison ! Joli reportage, le prochain rendez-vous où tu seras présent tout du long, c’est pour toi sur ogravel.com.

    • C’est bien pour ça que je ne voulais pas rentrer par le canal puisque je suis venu par la le matin.
      Réflexion faite, j’aurais peut-être mieux fait …mais non, ça valait vraiment le coup, même si je ne m’attendais pas à ce que les sentiers du Sicoval soient aussi gras. D’habitude, ils sont toujours séchés par le vent.

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