C’est confirmé : la pluie mouille

Blessé à l’aine et ayant une légère contracture à la cuisse, j’étais incertain jusqu’au dernier moment, c’est à dire 5h00 du matin, au réveil. A tout hasard, j’avais passé mon après-midi de la veille à nettoyer mon vélo de gravel, juste au cas où. Avant de me coucher, j’avais aussi préparé mes affaires et ce n’est pas Marie qui me contredira si je dis que ça n’arrive pas tous les jours, voire quasiment jamais.

J’avais également adhéré à l’idée initiale de Thierry qui me proposait de partir avec lui pour rallier le lieu de rendez-vous en vélo en passant par la route. Il s’est finalement désisté hier soir en raison d’un emploi du temps personnel bien chargé mais je suis resté sur cette option car elle me permettait de faire demi-tour au cas où je sentirais une douleur trop vive. J’ai effectivement dégusté après une vingtaine de kilomètres où la peau de chamois du cuissard frottait sur la blessure. Très désagréable mais finalement pas si douloureux que ça. J’étais pourtant à deux doigts de faire demi-tour à Caraman mais j’ai serré les dents et je ne le regrette pas.

La route, je la connais pour l’avoir parcourue à plusieurs reprises mais c’est la toute première fois que je la fais dans ce sens. Les descentes deviennent donc des montées et vice-versa. Et c’est loin d’être plat. Jusqu’à Caraman, la pente est constante mais pas très prononcée alors que les coup de reins entre Auriac-sur-Vendinelle et Montégut-Lauragais piquent bien. Les véritables difficultés commencent plus loin, au km 60, en entrant dans le département de l’Aude. Et encore, j’ai tracé l’itinéraire le plus facile mais le sommet est au même endroit, quel que soit l’endroit par lequel on passe pour y aller. Plutôt que d’affronter les terribles 18% de la montée de St-Ferréol par Revel (je n’ai plus l’âge pour ce genre de plaisanterie), j’ai préféré passer par l’interminable ligne droite de la D624 au bout de laquelle les choses sérieuses commencent vraiment de manière très progressive jusqu’aux Maisonnettes. Un peu plus loin, on oblique à gauche vers la D334 et là, ça tape dans le dur, tout particulièrement à la sortie de Labécède-Lauragais où on passe de 316 à 635 m d’altitude en quelques lacets. Peu d’endroits pour récupérer et toujours en prise : je bénis Thierry d’avoir monté un 38×46 sur son ancien vélo puisqu’il m’appartient désormais et me permet de mieux passer le côtes.

Avec cela, je vois le temps défiler et je réalise que je ne serai pas au Lac des Cammazes à 10h00, même si je n’ai pas chaumé en route. J’ai donc envoyé un petit SMS à mes petits camarades en les invitant à partir sans moi et en leur précisant que j’allais tenter de les rattraper en route avant le Lac de Lampy, lieu fixé pour le pique-nique.

Finalement, je ne suis pas arrivé très en retard et j’ai été bien inspiré de me diriger au point de RDV où j’ai retrouvé toute l’équipe en train de se mettre en route. Tout le monde est arrivé en voiture et ils étaient tous frais mais ils m’ont tout de même laissé le temps de faire l’appoint en eau.

Nous avons d’abord suivi la rigole de la montagne sur des petits chemins tranquilles et presque plats. J’ai donc eu le temps de me refaire une petite santé en discutant avec l’ami Alphonse. Très vite, le profile est devenu un peu plus engagé et je m’étonnais moi-même en retrouvant des couleurs sur un terrain aussi cabossé. Nous sommes très vite arrivés au Lac de Lampy mais, comme à son habitude, Thierry nous a réservé sa petite surprise du chef, labelisée Ô Gravel comme il a coutume de dire. Le tour du lac par des chemins à peine praticables, voire carrément impraticables en gravel. Racines, cailloux hauts de plusieurs centimètres, pentes abruptes, passages à gué, flaques d’eau et boue, il ne nous a rien épargné. Le retour à l’aire de pique-nique se mérite.

Pour une Family Ride, c’était donc plutôt engagé. Après le pique-nique, le groupe s’est séparé en deux pelotons, le plus grand nombre de membres ayant opté pour l’enchainement avec la Special Ride. Pour ce qui me concerne, j’ai préféré renoncer à cette option car il me restait une longue route à faire pour rentrer à la maison. Nous n’étions donc plus que six, Thierry, Sylvie, Simon, Alphonse, Hervé et moi-même pour effectuer le retour vers le Lac des Cammazes et il n’était pas piqué des vers non plus. Mais quel spectacle que de contempler le lac et le barrage de Gravette du haut de la Forêt de Crabemorte !

Au Lac des Cammazes, j’étais exactement à mi parcours et il me restait 100 autres kilomètres à parcourir, 10 en descente vers St-Ferréol et Revel (un grand moment, tant la pente est prononcée) puis 90 autres, parfaitement plats, par la rigole de la plaine jusqu’au seuil de Naurouze puis par le canal du Midi. La bonne nouvelle, c’est que je ne les ferai pas seul puisque Simon allait m’accompagner jusqu’à Pompertuzat. Alphonse nous a également accompagné dans la descente pour remonter ensuite après une pause à St-Ferréol. Le passage de la rigole m’a rappelé quelques bons souvenirs car Simon et moi filions vraiment bon train en prenant tour à tour des relais très appuyés, comme récemment avec Julien.
Au passage, une petite pensée pour lui et pour Dominique puisqu’ils finissaient aujourd’hui le BRM 600 en très exactement 34 heures et ça, ce n’est pas rien.

Au seuil de Naurouze, une pluie fine a commencé à tomber puisqu’en dépit de notre vive allure, nous n’avons pas pû semer les gros nuages noirs qui se profilaient depuis la Montagne Noire. Puis petit à petit, la pluie fine s’est transformée en grosse averse pour finir en déluge, une fois que nous avons pris congé l’un de l’autre, Simon et moi. Il me restait encore autour de 25 kilomètres à parcourir et la pluie a redoublé en intensité à la hauteur des Argoulets. Il ne servait plus à grand chose que je revête un vêtement de pluie mais je l’ai fait quand même car j’étais trempé jusqu’aux os et complètement transis.

Quoi qu’il en soit, une très belle journée avec de nombreux membres habituels mais aussi de nouvelles têtes et de fort jolies rencontres. Simon devrait nous rejoindre au sein d’Ô Gravel et je m’en réjouis car il est extrêmement sympathique, sans compter qu’on est sensiblement de la même force et que nous n’habitons finalement pas très loin, l’un de l’autre. Nous nous reverrons donc, c’est une quasi certitude.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
11/06/2023 06:21:06
Durée de déplacement
10:50:34
Durée totale
13:05:30
Arrivée
11/06/2023 19:26:36
Distance
201.36 kms
Dénivelé positif
1420 m
Vitesse moyenne
18.6 kms/h
Vitesse maximale
63.1 kms/h
Altitude minimale
131 m
Altitude maximale
660 m
Puissance
87 W
Dépense énergétique
3389 kJ

Conditions

Météo
Nuages, orage et averses en fin d'après-midi
Température
17 °
Humidité
92 %
Vent
5.5 kms/h
Direction du vent
O

Autres participants

Alphonse FONTANG

Charlotte DAGEVILLE

Edouard PAUX

Jérôme BATTUT

Ludovic ODDOS

Marcel FISTON

Simon DA CUHNA

Sylvie SCHIAVI

Thierry SCHIAVI

Vélo utilisé

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2 commentaires

  • DA CUNHA Simon

    Bonjour Jacques,

    Encore bravo pour cet exploit, les stat parlent d’elles même !

    Tu n’as pas mentionné le vent, qui ne nous a pas aidé à rentrer plus vite 😉

    Heureusement que j’étais bien accompagné, le moral en aurait pris un coup sur la fin !

    A très vite pour de nouvelles aventures gr(avel)isantes !

    Simon (da cunha, et pas cuhna 😉

    • Le vent n’était pas si fort que ça, Simon. Par contre, le gars à qui j’ai sauté dans la roue le long de la rigole de la Plaine, il était costaud et il envoyait du steak. Au final, je suis rentré bien plus vite que prévu avec cette locomotive à mes trousses.
      Au plaisir pour une nouvelle sortie gravel, Simon DA Cuhna

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