Bonne fête papa

En hommage à mon papa qui est parti il y a bientôt 5 ans et dont c’est la fête aujourd’hui…

Quand Thierry m’appelle en soirée pour me proposer de rouler avec lui, c’est difficile de dire non et il fallait bien que je fasse honneur au trophée 2023 que le comité d’Ô Gravel m’a décerné pour mon assiduité, 2 jours plus tôt. Mais si j’avais su ce qui m’attendait, je ne suis plus aussi sûr.
Donc, lever à 4h30 pour finir d’équiper mon vélo car nous avions un invité la veille et je n’avais même pas eu le temps de revisiter la trace en plusieurs morceaux envoyé par Thierry et de la charger dans mon GPS. Bonne surprise apprise tard hier soir, Julien est de la partie et je m’en réjouis car on devient inséparables depuis quelques temps. Ce dernier arrive à 6h15, comme prévu et nous rejoignons Thierry à Garidech pour le véritable départ.

La température est proche de 0 mais en descente, le ressenti est glacial et je regrette déjà de ne pas avoir revêtu mes sur-chaussures. Heureusement, j’ai mis plusieurs couches que je n’ai d’ailleurs pas quitté de la journée.

Après avoir mangé les viennoiseries offertes par Julien, nous avons donc pris la route, toujours dans le noir, malgré la pleine lune. Nous prenons le temps de quelques photos pour immortaliser le moment où le jour commence à se lever mais Julien, toujours aussi vif, file bon train et je dois lui rappeler qu’à ce rythme, il ne lui restera bientôt plus que Thierry comme compagnon de route car au-delà de 26 kms/h je n’ai plus d’assistance et mon VAE pèse lourd. De plus, les pneus neufs ont une très bonne accroche sur terrain gras mais un rendement médiocre sur route et de la route, il y en a pas mal à l’aller.

Je m’inquiète surtout pour ma consommation et à ce rythme là, je n’attendrai pas l’endroit où j’avais prévu de laisser Thierry continuer seul vers sa destination et de rebrousser chemin par une autre trace, spécialement élaborée par le spécialiste en la matière (j’y reviendrai un peu plus tard…).
Après avoir contourné Montastruc-la-Conseillère, nous sommes donc passés par Gémil, Paulhac, puis nous avons traversé la forêt de Buzet pour chercher Bessières, Roquemaure, Falgade, le magnifique Bois de St Barthélemy et enfin la terrible ascension vers Salvagnac avec des pourcentages hallucinants (25% d’après le GPS de Julien). Même en VAE avec l’assistance maximale, j’ai dû finir les derniers 50 mètres à pieds car les roues chargées de boue patinaient dans le vide. Pas mieux pour mes deux compères évidemment et je ne peux m’empêcher d’être admiratif à leur passage : on aurait dit deux cyclocross men avec Julien qui portait son vélo sur les épaules. La récompense se trouve en haut avec un panorama à couper le souffle.

Après une courte pause au village et un arrêt à la supérette du coin pour permettre à Julien d’acheter son casse-croûte (il est célibataire, il faut lui pardonner…), nous reprenons la route vers Les Barrières où je prends congé de mes deux amis car il ne me reste presque plus rien sur ma première batterie.
En consultant mon GPS, je me rends finalement compte que la trace que j’ai enregistrée prévoyait de poursuivre vers Frayssine. Je ne suis donc pas les recommandations de Thierry de piquer par la droite car je ne veux pas courir le risque de me perdre dans cet endroit que je ne connais absolument pas. J’ai beau apercevoir mes amis au loin dans les lignes droites, impossible bien sûr de les rattraper et je décide de lever le pied pour économiser ma batterie. Elle finit par rendre l’âme au km 66, en pleine montée et j’insiste un peu à la force des mollets pour trouver un endroit plus propice au changement de batterie, à quelques encablures du sommet. Les bonnes sensations commencent à revenir et je m’en satisfais.

Thierry n’a pas son pareil pour tracer un itinéraire et je ne suis pas le seul à le dire, mais là, il n’a pas vraiment tenu compte des conditions météo des jours précédents et il m’a véritablement envoyé au casse-pipe, pour le coup.
Au début, je m’en réjouissais car il faut bien avouer que les endroits par lesquels il m’a fait passé sont magiques. En descente, c’est un véritable numéro d’équilibriste et je peine à rester sur ma selle. Fort heureusement, le tapis de feuilles mortes m’empêche de partir à la faute. La traversée de la Foret Domaniale de Lisle-sur-Tarn et celle de Sivens ont beau être magnifiques, elle commencent véritablement à me faire puiser dans mes réserves et je suis très content d’arriver à St Gérard d’Armissart mais l’épreuve n’est pas finie pour autant, loin de là. Il faut encore traverser le Bois du Cun et le Bois du Bourdou pour chercher le splendide Barrage des Auzérals. Là, je m’arrête une petite demi-heure car je sens la fringale arriver et je dévore mes deux sandwichs et une clémentine pour me redonner un coup de boost.

Je me rends compte que je suis encore assez loin de Rabastens et de Mézens que je redoute plus que tout car j’y suis déjà passé et je sais c’est très pentu, proche de l’enduro. J’ai encore bien dégusté dans ce segment mais maintenant au moins, je sais où je suis et j’emprunte des chemins que j’ai déjà parcourus avec Gilles l’année dernière. Ca me rassure un peu et je me dis qu’avec la portion plane ou en léger faux-plat montant, en coupant l’assistance le plus longtemps possible, il me resterait peut-être assez d’énergie pour rentrer car d’autres difficultés m’attendaient encore. Je suis donc en OFF de Mézens à Buzet-sur-Tarn puis Les Luquets. J’en remets un peu dans les parties les plus pentues et je finis par traverser pour la deuxième fois de la journée la Forêt de Buzet jusqu’à Paulhac.

Il me reste environ une barre et demie pour finir et je sais déjà que ça ne suffira probablement pas pour rentrer car il me reste encore à longer le Bois d’en Coutelle, à contourner Montastruc par l’ouest et à rejoindre Garidech. La seconde batterie me lâche définitivement au pied de la montée vers Castelmaurou, au plus fort de la pente et comble de malchance, n’étant plus très lucide, je bifurque trop tôt à droite en pensant rattraper Castelviel, mais en réalité, je suis bien trop bas. Je fais donc demi-tour deux ou trois kilomètres plus loin et je remonte vers Castelmaurou. Je suis soulagé en atteignant le sommet car la fin du parcours est en descente jusqu’à Saint-Jean.

J’ai appris quelque chose aujourd’hui : en hiver, les batteries perdent entre 25 et 30% de leur autonomie. Je pouvais donc difficilement espérer boucler la boucle, surtout avec les deux avions de chasse qui roulaient devant moi à l’aller. J’aurais dû m’en douter en étant obligé de monter la deuxième batterie lors de la dernière sortie nocturne avec Julien, après seulement 60 kms et j’avais alors mis cela sur le compte d’une recharge incomplète. Vivement l’été !

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
07/01/2023 06:26:32
Durée de déplacement
08:42:15
Durée totale
10:41:42
Arrivée
07/01/2023 17:08:14
Distance
136.91 kms
Dénivelé positif
1693 m
Vitesse moyenne
15.7 kms/h
Vitesse maximale
57.2 kms/h
Altitude minimale
96 m
Altitude maximale
268 m
Puissance
163 W
Dépense énergétique
5120 kJ

Conditions

Météo
Quelques nuages
Température
7 °
Humidité
85 %
Vent
18.5 kms/h
Direction du vent
SE

Autres participants

Julien ARADES

Thierry SCHIAVI

Vélo utilisé

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