C’est passé tout près !

Encore une magnifique nocturne (intégrale, cette fois) en compagnie de mon indéfectible ami Julien qui m’a d’ailleurs initié à cette pratique. Mais cette fois-ci, elle aurait pu très mal se terminer…
Tout est parti d’une boutade sur l’application WhatsApp sur laquelle Julien m’a contacté en tout début d’après-midi pour je ne sais plus quelle raison. Je lui ai demandé s’il reprenait le boulot le lendemain et de fil en aiguille, à force de nous chambrer mutuellement, on a décidé en 5 minutes qu’on roulerait ensemble à la tombée de la nuit. Il n’est pas de nature à se dégonfler quand on lui lance un défi, bien au contraire, et quand on lui propose une sortie, il ne dit jamais non : en plus de sa gentillesse et de son authenticité, c’est ce trait de caractère que j’aime particulièrement chez lui.
Quel itinéraire ? Le même que la veille puisque les conditions étaient bonnes et que le terrain était relativement praticable. A une petite nuance près, c’est que la tombée de la nuit apporte non seulement de la fraîcheur mais aussi de l’humidité et j’ai trouvé le parcours un poil plus glissant, probablement aussi parce que de nuit, même avec un bon éclairage, la perception du terrain est totalement différente. De jour, on évite les flaques ou les passages boueux mais de nuit, on les découvre quand on roule dedans. Néanmoins, les kilomètres défilent à bonne allure et même la fameuse descente de la Pigeonnière se déroule sans encombre alors que j’ai vraiment hésité à la faire de nuit, tant elle est redoutable. J’entends encore le « Ah ouais ! » de Julien quand on s’y est engagé mais tout se passe très bien jusqu’à la traversée de la Seillonne, au pied de la montée vers Trinchant. Là, je me rappelle qu’il faut bien serrer à droite car la piste est bien boueuse de l’autre côté. Esprit de contradiction ? Pourquoi ai-je voulu passer à gauche, cette fois, je l’ignore. Toujours est-il que ma roue avant est partie dans l’ornière remplie d’eau et qu’en voulant me rattraper, j’ai perdu l’équilibre parce que je n’avais pas pris la précaution de baisser ma tige de selle télescopique avant la manœuvre. Je me suis donc retrouvé les quatre fers en l’air mais pas de bobo, ni pour le matos, ni pour le pilote. Rigolard, je me suis aussitôt remis en selle et j’ai grimpé jusqu’à Trinchant en choisissant soigneusement mes trajectoires.
Julien est joueur. Moi, j’ai de bons gros pneus Hutchinson Taïpan qui m’offrent une relativement bonne adhérence quand ils ne sont pas chargés d’argile collante mais lui, c’est un acrobate sur son vélo de Gravel. Non seulement il me suit sans grande difficulté dans les portions les plus glissantes mais je suis toujours épaté quand je le vois grimper des pentes (jusqu’à 13% à la sortie de Drémil-Lafage, quand même). OK, il a 37 ans et la fougue de la jeunesse par rapport à moi qui pourrait largement être son père, mais quand même, gros respect mon ami.

Nous avons pris le temps de quelques photos en longeant le Girou : Julien ne connaissait ce segment long d’une dizaine de kilomètres que très partiellement, jusqu’à la petite cascade et je suis ravi de lui avoir fait découvrir ce coin. Après avoir grimpé de Gragnague au lieu-dit Daydé en longeant le Bois de la Reulle, le retour vers St-Jean est une formalité et nous confirmons que la petite expédition nocturne se poursuivrait bien par les bords de l’Hers jusqu’à Balma-Lasbordes car il n’était pas très tard. Nous effleurons donc le lac de St-Caprais et nous nous apprêtons à contourner la voie de chemin de fer. La veille, j’avais repéré qu’il y avait quelques déchets par terre, dont du verre et je préviens Julien de serrer à droite pour qu’il ne roule pas dessus. Malheureusement pour moi, je n’avais absolument pas remarqué que l’épais grillage qui borde la voie de chemin de fer était totalement défoncé à un endroit et je me le suis pris de plein fouet à la hauteur du biceps droit. Deuxième gamelle de la soirée, mais cette fois bien plus sérieuse que la précédente puisque ma tête a violemment heurté le sol. Grâce au casque d’une part et aux multiples couches de vêtements que je portais, pas trop de bobo : juste un joli hématome le long du bras et une petite griffure sous la poitrine, mais rétroactivement, je pense qu’à 10 centimètre près, le grillage aurait tout aussi bien pû me trancher la gorge ou m’éclater le visage. Les actes de vandalisme sont déjà révoltants en soi mais quand ils peuvent physiquement porter atteinte à la personne, ça donne à réfléchir sur la bêtise humaine : elle est décidément insondable.
La fin du parcours se déroule heureusement sans le moindre incident. Julien qui est décidément en pleine forme me met dans le dur sur les parties plus roulantes où j’ai du mal à dépasser les 25 kms/h au-delà desquels l’assistance électrique n’existe plus et le poids du vélo et les gros pneus crantés deviennent un sérieux handicap. Dans la dernière petite montée, il me lance même une grosse banderille, histoire de me dire qu’il en a encore sous la pédale et j’ai toutes les peines du monde à sauter dans la roue du farceur. Je lui propose de le ramener chez lui en voiture mais, bien entendu, je sais d’avance quelle sera sa réponse.
Au final, il aura fait 20 kilomètres de plus que moi : la prochaine fois, ce sera donc à moi de faire le petit supplément jusqu’à Aucamville. En tout cas, merci encore à mon Juju pour cette nouvelle très belle sortie en sa compagnie et je pense déjà à la prochaine.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
02/01/2023 17:57:39
Durée de déplacement
03:55:35
Durée totale
04:01:28
Arrivée
02/01/2023 21:59:07
Distance
67.83 kms
Dénivelé positif
681 m
Vitesse moyenne
17.3 kms/h
Vitesse maximale
57.9 kms/h
Altitude minimale
123 m
Altitude maximale
227 m
Puissance
174 W
Dépense énergétique
2455 kJ

Conditions

Météo
Nuageux
Température
12 °
Humidité
79 %
Vent
11.9 kms/h
Direction du vent
NO

Autres participants

Julien ARADES

Vélo utilisé

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