Quand un ami m’appelle à la rescousse et que je me sens capable de lui venir en aide, j’essaie toujours de répondre présent.
On pourrait croire que Philippe n’est pas à proprement parler un ami car je ne le connais que depuis quelques jours, lorsque je lui ai servi de pilote à l’occasion d’une sortie avec l’AVH. Comme avec tous les copilotes avec qui j’ai eu l’occasion de rouler jusque là, j’ai tissé des liens un peu particuliers, presque intimes. J’avais beaucoup discuté avec Philippe ce jour-là et bien entendu, nous avons évoqué chacun notre parcours de vie. Philippe m’avait notamment appris qu’il était médecin (plus exactement, je sais maintenant qu’il est professeur émérite de médecine) et que Mireille, sa compagne, avait créé et s’occupe toujours de l’UPGT (Université Populaire du Grand Toulouse). Apprenant également que Mireille rencontrait quelques difficultés avec l’outil informatique et la gestion de son site web, j’ai proposé à Philippe de mettre mes modestes compétences à son service, puisque c’était mon métier jusqu’en 2020.
Ce n’est évidemment pas tombé dans l’oreille d’un sourd : Philippe et Mireille m’ont appelé hier et par chance, ce vendredi est le seul jour où je n’avais rien de particulier au programme.
Ils habitent à l’autre bout de Toulouse, il fait un temps magnifique pour un lendemain de printemps et en plus d’une température exceptionnelle, il n’y a pas un souffle de vent. C’est donc l’occasion rêvée d’enfourcher mon vélo de gravel pour me rendre chez eux en cuissard et manches courtes : la première sortie de l’année avec seulement deux couches légères.
J’ai préféré partir un peu plus tôt et contourner Toulouse par l’Est, plutôt que de tracer au plus court en traversant la ville par le centre. Pour un peu, j’ai même hésité à prendre par le single qui longe l’Hers mais je me suis ravisé en me disant que je ne voulais pas arriver en dégoulinant de sueur. J’ai donc rejoint Balma par le chemin (bitumé) de Gabardie, puis j’ai pris la belle piste cyclable des Argoulets jusqu’à Ramonville et le Canal du Midi. A partir de là, l’itinéraire est un peu plus urbain puisqu’il passe par Empalot, traverse la Garonne à deux reprises en passant par le Passerelle de la Poudrerie et le Chemin de la Loge sur l’île du Ramier. Je rejoins ensuite le Parc de Gironis que j’ai traversé pas plus tard que la veille avec mes amis de l’AVH.
Le secteur de Bellefontaine, tout comme celui de Bordelongue, et plus encore de la Reynerie et du Mirail qui l’entourent ont assez mauvaise réputation. De jour, il n’y a pas grand-chose à craindre et je les ai déjà traversés plusieurs fois, seul ou avec Thierry, sans rencontrer le moindre problème. Pour autant, je ne m’y aventurerais pas seul de nuit car mieux vaut ne pas déranger activités qui s’y déroulent au su de tous. Le lotissement où habitent Mireille et Philippe fait presque figure d’oasis au milieu de la jungle, tant il se démarque des autres habitations. C’est ultra protégé et curieusement calme.
J’ai passé quelques heures en leur compagnie, à apporter une réponse à chaque problème exposé, avant de reprendre la route pour rentrer à la maison, pas tout à fait par le même itinéraire pour traverser l’Île du Ramier par le Pont de la Croix de Pierre et celui de Pierre de Coubertin. J’ai même pris le temps de quelques photos en passant devant le Stadium de Toulouse (le fief du Stade Toulousain et du Toulouse Football Club) ainsi qu’à proximité de l’Université Paul Sabatier car le téléphérique urbain qui le relie à l’Oncopole est toujours un spectacle surprenant.
Je rentre juste à temps pour croiser Marie qui s’apprête à rejoindre, elle aussi l’association dont elle est membre. C’est fou : nous n’avons même plus le temps de nous chamailler, avec toutes ces activités ! 🙂
