Sur la lancée

J’ai pris une petite leçon d’humilité aujourd’hui et l’église est revenue au centre du village : je me croyais bien plus fort et plus motivé que jamais depuis que j’ai repris le vélo, en 2020. C’est en partie vrai car c’est assurément mon meilleur départ d’année, mais il y a encore du travail. Si j’encaisse assez facilement les longues distances et si je passe de mieux en mieux les côtes, je ne suis pas encore prêt pour m’attaquer à nouveau aux Alpes ou aux Pyrénées, loin s’en faut !

Réveillé plusieurs fois dans la nuit car j’ai toujours les bronches encombrées, je n’ai plus réussi à me rendormir après 4h00 du matin et je me suis donc levé sans difficulté à 6h00 pour descendre au garage vers 7h30 et partir sur la pointe des pieds une dizaine de minutes plus tard, dans l’obscurité la plus totale.

J’ai retenu la leçon de mardi : ne pas trop se couvrir pour moins transpirer et avoir moins froid après, mais à peine rendu à Lapeyrouse-Fossat, j’avais tout de même l’impression de sortir de la douche et le froid mordant avec un ressenti accentué par un léger vent rendait les premiers kilomètres difficiles, c’est dire. De plus, je suis toujours en souffrance avec la selle et ce n’est pas faute d’avoir ciré le parquet. Ca commence donc très fort mais j’arrive finalement chez Gilles à Cépet avec près d’une demi-heure d’avance sur l’horaire convenu. C’était raté pour quelqu’un qui voulait éviter de transpirer.

Un café plus tard, nous nous mettons en route.
Pour avoir analysé la trace envoyée par Gilles la veille, je savais qu’il n’y aurait pratiquement pas un mètre de plat sur ce parcours et que les hostilités allaient commencer très tôt avec la redoutable Côte Rouge entre Reyniès et Saint-Nauphary que je découvrais pour la première fois. La première montée vers Bouloc n’est pas très difficile mais j’ai vite regretté d’avoir pris quelques relais bien appuyés à Gilles qui est bien plus affûté que moi et ça allait d’ailleurs donner le ton pour le reste de la journée. C’était convenu, chacun monterait à son rythme et le premier qui arrive en haut (lui) attend l’autre (moi). Aucune surprise donc quand j’ai cédé mètre après mètre à partir de la mi pente, mais honnêtement, j’espérais pouvoir rester dans sa roue un peu plus longtemps.

Les 182 kilomètres de l’avant-veille ont finalement laissé des traces bien plus profondes que je ne le pensais et j’avais l’impression d’avoir des poteaux à la place des cuisses. Pour tout arranger, le vent s’est bien levé et nous l’avions de face. A quelques passages près un plus pentus que les autres, la montée vers la Salvetat-Belmontel et vers Monclar-de-Quercy ressemble davantage à un long faux-plat montant mais assez curieusement, c’est dans cette section que j’ai le plus souffert, aussi bien moralement que physiquement.

Après un virage à 90°, donc un vent légèrement moins défavorable, j’ai retrouvé quelques couleurs pour m’attaquer à cette succession de montagnes russes passant par Montgaillard, Bonneville, Tauriac et Grazac, toujours loin derrière Gilles dont le torticolis ne semblait pas plus l’handicaper que cela. J’ai aussi eu une petite pensée pour mon ami Jean-Luc F. qui m’a fait découvrir ce coin il y a quelques temps : ce jour là, je tenais une forme olympique et mon compagnon du jour avait explosé tous ses records personnels qui, aux dernières nouvelles, tenaient toujours. Ce n’est pas aujourd’hui que j’allais les battre.

N’ayant pas pû ravitailler en eau au cimetière de Grazac, j’ai proposé à Gilles de faire une petite pause après la descente vers Rabastens. Personnellement, je n’avais pas encore entamé mon deuxième bidon mais je fantasmais sur une bonne bière et un coca depuis quelques dizaines de kilomètres. Nous avons donc fait un arrêt au premier troquet ouvert et j’avoue qu’il m’a aidé à me remettre en selle pour le dernier tiers du parcours. La montée vers Azas et Montpitol par Canals et Saint-Sulpice est passée bien mieux que je ne le redoutais mais j’en avais presque oublié celle entre Garrigues et Verfeuil que j’avais déjà bien rotée lors d’une précédente longue sortie. Restait ensuite un dernier effort à produire pour escalader le petit raidard à la sortie de Gragnague. Ces derniers temps, j’avais l’habitude de le passer en force mais aujourd’hui, tout à gauche, sur le 36×46 et la langue n’était pas loin de se prendre dans les rayons.

C’est sur la route de Lavalette que nos chemins se séparaient, Gilles poursuivant en direction de Castelmaurou puis de Cépet et moi, prenant en direction de Beaupuy pour rejoindre Saint-Jean par Montrabé après une petite exception gravel par le parc de Malpas. Il n’aurait pas fallu une côte ou dix kilomètres de plus : j’avais ma dose et il me faudra une petite pause de quelques jours avant de remonter en selle. La Race Across Paris sur laquelle nous allons tous deux nous aligner le 26 avril prochain fera plus du double de distance et certainement aussi de dénivelé : il y a donc encore du boulot. Ca tombe bien, on annonce du beau temps pour la semaine prochaine… et aussi des températures bien plus basses.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
04/01/2024 07:43:36
Durée de déplacement
07:29:35
Durée totale
08:45:14
Arrivée
04/01/2024 16:28:50
Distance
143.45 kms
Dénivelé positif
1424 m
Vitesse moyenne
19.1 kms/h
Vitesse maximale
52.3 kms/h
Altitude minimale
89 m
Altitude maximale
252 m
Puissance
145 W
Dépense énergétique
9920 kJ

Conditions

Météo
Dégagé
Température
14 °
Humidité
8 %
Vent
18 kms/h
Direction du vent
SE

Autres participants

Gilles BARRAUD

Vélo utilisé

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2 commentaires

  • Tu as attaqué fort l’entraînement ! Bravo !

    • Merci Thierry.
      C’est à la hauteur de mes ambitions, j’ai une revanche à prendre sur 2023, surtout sur le 2eme semestre.
      Tu es bien parti, toi aussi et je me doute que tu seras loin devant dans très peu de temps. 😂

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