Le petit nuage noir au-dessus de ma tête ne veut décidemment pas partir, depuis le mois d’août ! Après ma chute, puis celle, beaucoup plus grave, de Marie, voilà maintenant les crevaisons en série : 3 en 2 sorties, ça commence à faire un peu beaucoup.
J’ai passé l’après-midi à briquer mes vélos et jusqu’au dernier moment, j’ai hésité entre le VAE et le VTT pour cette nocturne. Finalement, je me suis décidé à prendre le VAE car je me doutais bien que le parcours préparé par Thierry serait redoutable. Je me suis donc appliqué à résoudre ce problème de dérailleur qui a dû se dérègler sur les deux ou trois dernières sorties car les vitesses passaient parfois sans que je j’actionne le dérailleur.
Thierry est donc passé à la maison vers 19h00, comme nous l’avions convenu et nous avons rejoint le groupe au point de rendez-vous, sur le parking d’un restaurant de Lasbordes.
11 cyclistes (Édouard, Philippe, Christophe, Marcel, Thierry, Matthieu, Bruno, Jérôme, Luc et Julien et moi-même) qui roulent en peloton et de nuit avec de puissants phares, ça a de la gueule et plus d’un automobiliste a dû être surpris en nous dépassant ou en nous croisant.
Malheureusement, la balade allait très vite prendre une allure de déroute pour moi. Après avoir rejoint et longé les bords de la Saune sur quelques kilomètres, j’ai déraillé au plus fort de la pente en passant sur le plus grand pignon quand j’ai voulu doubler l’un de mes compagnons de route. Immédiatement après avoir remonté ma chaîne et être remonté sur mon vélo, j’ai senti que quelques chose n’allait pas et je me suis rendu compte que mon pneu arrière se dégonflait. Et comme j’étais en queue de peloton après mon arrêt forcé, personne ne s’est rendu compte que le peloton avait perdu un élément.
Finalement, Julien est revenu vers moi quelques minutes plus tard pendant que je cherchais désespérément d’où mon pneu fuyait, puis un autre collègue (qu’il me pardonne si j’ai oublié son prénom). Pas le moindre petit point blanc, signe que le liquide préventif de mon pneu tubeless sortait de quelque part. Avec le vent, il fallait avoir l’oreille pour entendre ce léger sifflement révélant la fuite : Julien est jeune entend mieux que moi, l’air sortait imperceptiblement par un rayon, étonnamment détendu. J’ai eu beau le resserrer à l’aide d’une clé à rayon, rien n’y a fait : il avait probablement percé le fond de jante. Même en remplissant le pneu avec ce qu’il me restait de liquide préventif, il continuait à fuir.
J’avais bien une chambre à air dans mon sac mais de nuit et en pleine nature, pas évident à démonter une roue. J’ai estimé que j’avais assez retardé le groupe et de toutes façons, je ne me voyais pas faire le reste du parcours avec une seule chambre à air. On était prêt de Quint, pas trop loin de la maison et il n’était pas trop tard pour appeler Marie et lui demander de venir me chercher en voiture. J’ai donc regonflé mon pneu à deux ou trois reprises afin de rejoindre la route éclairée la plus proche où elle pourrait facilement me voir, je lui est donné quelques indications et je l’ai attendu. Elle m’a facilement retrouvé grâce à la géolocalisation de nos téléphones portables : c’est quand même beau, la technologie !
Bref, une sortie totalement manquée pour moi et heureusement que mes 10 compagnons ont, quant à eux, pu continuer leur périple et prendre du plaisir.
J’éprouve bien sûr un énorme sentiment de frustration d’avoir loupé ça après cette déconvenue, mais je vais remettre le couvert avec 2 pneus neufs et après avoir commandé un kit de conversion complet pour remettre mon destrier en état dès lundi prochain. En attendant, ce sera VTT musculaire ou vélo de route si je me décide à rouler dimanche et tant mieux si ça piquera un peu.
