Sortie avec 4 avions de chasse

J’ai longtemps hésité quand Thierry m’a invité à rejoindre le groupe, même si dans un premier temps j’avais répondu par l’affirmative. Certes, je me suis bien remis de ma petite indisposition du weekend dernier et dans l’intervalle, j’ai réussi à me rassurer en sortant par deux fois avec mon ami Jean-Michel, mais je ne sentais pas trop la partie finale du parcours en VTT et je craignais que les deux batteries de mon VAE n’y suffisent pas car en hiver, comme je l’ai déjà mentionné, l’autonomie chute de 30%.
Sauf que là, c’est presque l’été en Occitanie : on a eu une semaine pratiquement sans le moindre nuage. Il fait bien froid tôt le matin et les couvre chaussures et gants thermo ne sont vraiment pas de trop mais dès que le soleil monte un peu au-dessus de la ligne d’horizon, il fait presque chaud.

Thierry et Philippe sont donc venus, comme prévu, me récupérer à St-Jean vers 8h00. Pas même le temps de mettre la machine en route : Philippe imprime immédiatement un bon rythme et je peine déjà à les suivre sans remettre un petit coup d’assistance. Après une vingtaine de kilomètres au taquet en traversant Toulouse de NO en SE, nous rejoignons Edouard et Jérôme à La Ramée.

Le début du parcours devait théoriquement bien convenir à l’économie de mes batteries car même s’il est vallonné, il ne présente aucune véritable difficulté. Paradoxalement, c’est le faux-plat descendant de la Forêt de Bouconne qui me met le plus à la limite car si Thierry a la délicatesse de me laisser revenir sur lui en s’excusant presque, mes trois autres compagnons de route ne sont plus que des silhouettes au loin. A 25 km/h, je n’ai plus aucune assistance, par contre le vélo pèse toujours aussi lourd alors forcément, avec des pointes à 36 sur plusieurs kilomètres, je suis au bord de l’implosion.

La transition par Mondonville, Blagnac, Beauzelle et Seilh est plutôt semi urbaine, voire carrément urbaine avec toutefois quelques passages plutôt sympathiques. Nous n’avons donc que l’embarras du choix pour trouver de quoi nous restaurer avant d’attaquer le premier gros morceau entre Saint-Jory et Bruguières. Je ne sais pas comment Thierry fait pour dénicher ces coins, toujours est-il qu’ils se méritent. Finalement, je me félicite intérieurement d’avoir opté pour mon VAE plutôt que mon VTT avec lequel j’aurais été bien incapable de grimper au sommet de cette pente incroyablement abrupte. Je n’ai pas trop de mal à rester dans les roues de Philippe et d’Edouard mais à je dois appuyer de toutes mes forces, sur les pédales pour continuer à avancer et sur le cintre pour ne pas cabrer. Je me demande comment font ces deux là pour ne pas poser pied à terre dans la partie finale. Jérôme est très costaud, lui aussi mais Thierry a beaucoup plus de mal, toujours pas remis d’une bonne grippe qui l’empêche de ventiler correctement. Surpris, on le charrie un peu car c’est tellement inhabituel de le voir pousser mais rétroactivement, je ne peux qu’être admiratif devant sa détermination, d’autant plus qu’il reprend rapidement du poil de la bête dans les ascensions suivantes et ouvre la route sans mollir. Gros respect !

On passe encore par des secteurs incroyables dont certains que je reconnais pour m’y être déjà aventuré mais on n’est plus très loin du cyclo-cross par endroits. C’est à la fois ludique et exigeant : l’effort physique commence à me faire perdre un peu ma lucidité et je finis par aller au tapis dans le Bois de Preissac, à peu près au même endroit où Alain s’est fracturé une vertèbre cervicale il y a quelques mois. J’ai perdu l’avant en passant trop vite sur une racine et comme je n’avais pas suffisamment baissé ma tige de selle télescopique, je n’ai pas pu rattraper le coup et le fort devers m’a entraîné vers le ruisseau en contrebas. On dit ‘jamais deux sans trois’ : le compte est y donc pour ce début d’année mouvementé. Ni casse matérielle ni trop de bobo après ce beau soleil : mes compagnons de route ne se sont même pas rendus compte de mon absence !

Peu après, le groupe se sépare en deux : après Philippe qui nous a quitté un peu plus tôt, c’est au tour d’Edouard et de Jérôme de prendre congé à la sortie du bois car il leur reste un bon bout de chemin pour rentrer chez eux. Quant à moi, je suis à quelques centaines de mètres de la maison mais, comme il me reste encore pas mal d’autonomie, je décide finalement d’accompagner Thierry pour tenter d’aller chercher quelques prises de vue nocturnes. En vain : c’est comme si le soleil refusait de se coucher pour mettre un terme à cette magnifique journée d’été… pardon, je voulais dire d’hiver ! Il reste une petite dizaine de kilomètres à Thierry pour rentrer chez lui à Garidech pour trouver l’obscurité et compléter le tableau de chasse aux belles images.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
18/02/2023 08:14:46
Durée de déplacement
07:59:27
Durée totale
10:12:52
Arrivée
18/02/2023 18:27:38
Distance
134.94 kms
Dénivelé positif
943 m
Vitesse moyenne
16.9 kms/h
Vitesse maximale
49.8 kms/h
Altitude minimale
121 m
Altitude maximale
230 m
Puissance
158 W
Dépense énergétique
4548 kJ

Conditions

Météo
Quelques nuages en matinée, ensoleillé l'après-midi
Température
3 °
Humidité
100 %
Vent
3.2 kms/h
Direction du vent
SE

Autres participants

Edouard PAUX

Jérôme BATTUT

Philippe CATUSSE

Thierry SCHIAVI

Vélo utilisé

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