Pour me remettre de la frustration de ne pas avoir pu rouler avec les amis d’Ô Gravel deux jours plus tôt, il fallait absolument que je me remettre en selle rapidement, maintenant que je vais beaucoup mieux. Et pour cela, je ne pouvais espérer meilleure occasion qu’en retrouvant mon ami Speedy Jean-Michel avec qui je n’avais plus roulé depuis le 26 octobre 2022. Il paraît qu’il n’aime pas mettre le nez dehors (en vélo, du moins) quand il fait moins de 10°, donc ça tombait bien comme c’est exactement la température qu’il faisait au départ. Il paraît aussi qu’il ne savait pas s’il pouvait faire plus de 60 kms : ça y est, le voilà probablement rassuré de savoir qu’il peut et il a de la marge, le bougre ! C’est peut-être moi qui commence doucement à marquer le coup mais avec lui, ça envoie du lourd, même quand il se dit en mode tranquille. Heureusement, c’est moi qui ai la trace et qui connait le parcours donc, j’ouvre la voie et je choisis le rythme mais dès qu’il y a de la place pour rouler à deux de front, je dois appuyer un peu plus fort pour ne pas prendre dix mètres.
Quand on aime, on ne compte pas et j’avais tellement adoré refaire cet itinéraire concocté par notre vénérable président et traceur hors pair que je n’ai pû m’empêcher de la proposer à Jean-Michel. D’ailleurs, pour être tout à fait juste, je crois même me rappeler que c’est lui qui me l’a demandé après avoir lu mon exposé de ma dernière sortie et vu les photos qui l’accompagnait. Il a bien choisi car c’est effectivement un véritable régal que de rouler sur des sentiers et des chemins agricoles aussi bien entretenus par le SICOVAL, surtout avec un aussi magnifique soleil et des températures aussi clémentes pour une mi-février. Par contre, le vent d’autan s’est également invité et cette fois, il était particulièrement violent. A plusieurs reprises, lorsqu’il soufflait de trois quart avant dans les parties plates un peu plus exposées, il fallait bien serrer les poignées pour ne pas aller dans le décor. Un petite pensée au passage pour mon ami Philippe V. qui a eu la bonne idée de le faire quelques jours auparavant et qui m’a inspiré.
Par rapport à la trace de la semaine passée, j’ai voulu éviter une portion bitumée que je n’avais pas réellement appréciée car bitumée et surtout trop fréquentée. Finalement, en retrouvant les berges de la Saune, comme le vent soufflait enfin dans notre dos, j’ai proposé à Jean-Michel de rester sur cet axe plutôt que de tirer tout droit vers Aigrefeuille et de risquer un retour plus chaotique.
Au départ, je m’inquiétais un peu pour l’autonomie de la batterie de Jean-Michel car il n’en a qu’une seule au contraire de moi. Il l’a finalement tellement économisée sur les parties un peu plates qu’il aurait certainement pû continuer encore pendant un bon moment. En ce qui me concerne, la première batterie a rendu l’âme très exactement au même endroit que lors de la sortie précédente. Je m’interroge donc sur les différences entre la batterie Bosch Cx Performance Line de 4ème génération de 625 Wh qui équipe son Haïbike FullNine 9 et la batterie Shimano qui équipe mon BMC AMP SpeedFox 4 : la puissance et le couple de 85 Nm contre seulement 60 Nm pour le mien. Mais quid de l’autonomie réelle ? Le vent a également faussé la donne. J’en veux pour preuve les 50 premiers kilomètres effectués avec vent de face avec la première batterie, soit une barre par 10 kms et les 40 kms suivants avec un vent majoritairement de dos ou de trois quarts arrière qui m’ont à peine fait consommer une bonne barre. Mes deux batteries ont à peu près le même âge et ont été chargées à 100%. Le mystère reste entier…
Merci pour la bonne compagnie, Jean-Michel : comme la météo semble rester favorable, on remet le couvert jeudi ou vendredi, sur une trace que tu ne connais certainement pas non plus. Et cette fois, l’ami Fulbert qui est un habitué du coin, m’a rapporté que les marsupiaux sont bien présents à Roquesérière.
