Reprise laborieuse

Malade ces derniers jours, il a fallu que je me botte les fesses pour remonter sur mon vélo. Même si mon estomac va beaucoup mieux depuis hier, tout n’est pas encore parfait et j’ai également quelques inquiétudes bien fondées au niveau des poignets, notamment le droit qui m’a fait horriblement souffrir plusieurs jours d’affilée. Il va falloir que j’investisse dans un prolongateur de cintre afin que je puisse changer la position de mes mains sur des longues distances et/ou quand ça tape vraiment beaucoup. Une nouvelle guidoline, finalement pas plus confortable que la précédente, n’y a rien changé mais de toutes manières, il était grand temps que je la remplace.

Est-ce bien raisonnable de prévoir une sortie de 135 kilomètres pour une reprise ? Je redoutais un D+ trop important, c’est pourquoi j’ai préféré opter pour un circuit que je sais relativement plat et que j’apprécie bien mais avec du recul, il aurait mieux valu que je fasse un peu plus court.

S’il fallait encore confirmer que je ne suis pas tout à fait dans mon assiette, je me trompe de direction dès le départ et quand le GPS émet un bip pour me prévenir que je ne suis pas sur la trace, je réalise qu’il ne me reste plus qu’à faire le tour du quartier pour revenir sur mes pas et aller dans le bon sens.

J’affectionne particulièrement la D45 qui me mène jusqu’à Castelnau-d’Estrétefonds, plus encore depuis que les travaux de réfection de la voie sont enfin terminés. Mais dès les premières petites côtes, je comprends que je vais souffrir quelques heures car les jambes ne sont pas au rendez-vous. J’ai soixante kilomètres pour me refaire la cerise car jusqu’à Montauban, en empruntant le Canal de Garonne, c’est parfaitement plat. Je file d’ailleurs à une belle moyenne mais dès l’arrivée sur les bords du Canal, je commence à souffrir du dos et de ces satanés poignets.

A Montech, au 50ème kilomètre, un VTTiste prend ma roue et me double. Il est monté en pneus lisses assez étroits, probablement du 28. J’ai du mal à rivaliser avec mes Touareg d’une section de 40, même s’ils sont faiblement cramponnés sur la bande de roulement. Je décide toutefois de ne pas me laisser distancer sans pour autant prendre abri dans sa roue. Mon GPS m’indique plus de 30 kms/h mais je tiens bon jusqu’à la Capitainerie de Montauban et je prends même un long relai au profit d’un croisement avec une petite départementale qui l’oblige à ralentir. Au moins, rouler vite me fait changer de position et d’appuis et j’en oublie pour un temps mon mal de dos.

A Montauban, je décide de faire une petite pause à ma boulangerie préférée. Je m’y étais déjà arrêté lorsque je suis allé voir une étape du Tour de France féminin à Puycelsi, cet été et je commençais à avoir une petite faim. Une courte pause d’une quinzaine de minutes, le temps d’avaler une petite quiche lorraine, une pâtisserie à la crème pâtissière et aux fraises et une Pepsi bien fais, ça ne peut faire que du bien, au moins au moral.

La traversée de Montauban jusqu’à Albasud puis Bressols n’est pas la partie que je préfère. Il y a bien une piste cyclable qui fait qu’on se sent un peu moins vulnérable que dans la circulation mais elle ne mène pas jusqu’à la voie verte. En cherchant à éviter un tronçon bien trop fréquenté à mon goût, j’ai emprunté sans m’en rendre compte une impasse qui m’a obligé à rebrousser chemin. Autant dire que j’étais très heureux de rejoindre la magnifique voie verte qui me mènera jusqu’à Villemur-sur-Tarn. Que c’est agréable de rouler sur une route goudronnée sur laquelle il n’y a pas la moindre chance de rencontrer une voiture. Il y a bien quelques départementales à croiser de temps en temps mais sinon, rien que quelques promeneurs et, à ma grande surprise, pas mal de cyclistes. C’est d’ailleurs en croisant un peloton de cyclistes vétérans (certains probablement bien plus âgés que moi et presque tous vêtus d’un même maillot jaune) que je décide de faire une nouvelle pause, à l’ombre.

Ce matin, au départ, il ne faisais pas 20° mais la température est bien montée durant l’après-midi pour approcher les 30°, voire les dépasser. Heureusement, une bonne partie de l’itinéraire est relativement protégé par les arbres qui bordent la voie. Il fait bon et je reprends quelques forces en avalant une barre de céréales aux fruits et une compote de pomme. J’en profite pour refaire le plein de mes bidons pas tout à fait vides en transvasant une partie de la poche à eau que j’ai pris la précaution de glisser dans ma sacoche full frame. Prudence est mère de sûreté : les points d’eau ne sont pas très nombreux par ici et j’ignore même s’il y en a. Probablement que oui en passant en sortant de l’itinéraire à Orgueil ou à Nohic et je peux facilement les trouver sur mon smartphone en cherchant les cimetières avec l’application Mappy mais je n’en ai pas l’intention.

Les longues lignes droites sont régulièrement coupées par des barrières à l’approche d’un croisement. Il faut les contourner et cela ne contribue pas à entretenir une moyenne plus ou moins élevée mais il y a un bon moment que j’ai renoncé à rester sur les 25 km/h de moyenne du début. Les relances sont incessantes mais elles ont l’avantage de rendre le parcours moins monotone. Sur des kilomètres, j’ai longé des vergers énormes, essentiellement des pommiers. En été je me serais probablement arrêté pour en ramasser une, si possible avec l’aimable autorisation du propriétaire mais là, je n’avais qu’une hâte, celle de rejoindre les bords du Tarn. Voilà un bon moment que je longe la D630 sans jamais monter dessus, autrement qu’en la traversant à deux reprises. Cette fois, j’évite le sentier pierreux que j’avais traversé avec beaucoup de difficultés, tant ces maudits cailloux étaient pointus. Je rejoins le quartier de la Pradelle à Bessières en faisant un petit crochet par la départementale, bien à l’abri sur la piste cyclable qui la longe.

Je retrouve assez rapidement la Forêt de Buzet, étrangement déserte, même dans la longue allée centrale. Un peu de D+ pour rallier le Parking Sud puis Paulhac et enfin Montastruc-la-Conseillère. J’ai tellement emprunté cette route que j’en connais chaque virage, chaque nid de poule, chaque petite côte. Chemin faisant, je me dis que ça suffit comme ça et que je vais économiser une petite dizaine de kilomètres en ne prolongeant pas par St-Jean-l’Herm. Un petit raccourci par Garidech où je suis bien inspiré de m’arrêter un bref instant, histoire de saluer mon ami Thierry et de savourer une bonne bière Tannis, l’un des sponsors d’Ô Gravel. Je sais que j’y suis toujours accueilli avec plaisir et ça me donne juste assez de force pour gravir la côte de Castelmaurou et rejoindre ainsi St-Jean.

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Trace et profil

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Relevés GPS

Départ
10/10/2023 11:38:25
Durée de déplacement
05:43:17
Durée totale
07:08:56
Arrivée
10/10/2023 18:47:21
Distance
124.35 kms
Dénivelé positif
501 m
Vitesse moyenne
21.7 kms/h
Vitesse maximale
52.8 kms/h
Altitude minimale
96 m
Altitude maximale
248 m
Puissance
151 W
Dépense énergétique
3116 kJ

Conditions

Météo
Dégagé
Température
19 °
Humidité
62 %
Vent
2.2 kms/h
Direction du vent
NE

Autres participants

Aucun

Vélo utilisé

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