Nocturne avec Julien, Simon et Sergio

Décidément, il n’est vraiment pas facile d’organiser une sortie, à plus forte raison une nocturne, en cours de semaine et avec une météo plutôt incertaine !…

Au départ, je n’avais prévu qu’une simple nocturne avec Julien, comme nous en faisons parfois le jeudi soir. Lorsque Julien a répondu à mon invitation, il m’a annoncé que l’ami Simon avec qui je n’avais plus roulé depuis longtemps venait d’accomplir son tout premier 200 kms, alors j’ai immédiatement pris cela pour une suggestion d’invitation, je l’ai également contacté pour lui proposer de sortir avec nous ce soir. Et plus tard dans la journée, à ma grande surprise, Sergio m’a appelé pour me demander s’il pouvait se joindre à nous puisqu’il fait désormais partie de la grande famille Ô Gravel et qu’il vient de s’acheter un magnifique vélo de gravel de la marque Specialized. Evidemment, je n’ai pas refusé et j’ai même insisté pour qu’il nous rejoigne car il n’a jamais roulé de nuit hors bitume.

J’ai d’abord suggéré un circuit d’un peu plus de 70 kms avec 30% de gravel et le reste sur des petites routes tranquilles que je connais bien. La distance a d’abord effrayé Simon qui débute également en nocturne. En même temps, Julien qui était en déplacement professionnel à Tarbes m’apprend qu’il pourrait être en retard : j’ai donc raccourci le parcours d’une vingtaine de kilomètres en rajoutant quelques segments de gravel pour compenser dans l’autre sens.

Quand tout le monde était enfin d’accord sur la distance, le D+ et le fait qu’on avait suffisamment de temps pour diner ensemble tous les quatre à la maison sans pousser trop loin (il paraitrait qu’il y en a deux qui bossent le lendemain pour payer nos retraites, à Sergio et à moi…), le ciel se couvre et devient encore plus menaçant qu’il ne l’était.

Pour rajouter un peu de piment, Simon souhaite partir de Beaupuy où habite son père, puisqu’on y passe et surtout, Julien arrive à 19h30 alors que le RDV était initialement fixé 30 minutes plus tôt.
Quand il nous rejoint enfin, il se met à pleuvoir. Quelques gouttes au début, le temps de récupérer Simon, puis de plus en plus fort.

A part la buée sur les lunettes, ce n’est pas très gênant, en tous cas j’y suis relativement insensible, d’autant plus que les chemins sont encore parfaitement secs. La montée pour rejoindre le Bois de la Reule depuis Beaupuy par Bernadenque et Beau Soleil me cueille un peu à froid, tout comme Sergio. Nous montons à notre rythme et demandons à Simon de calmer le jeu.

Je pensais que tout le monde connaissait le Bois de la Reule à part Sergio qui n’est pas franchement du coin puisqu’il habite au milieu de nulle part, au-dessus d’Ayguesvives qui est bien plus au sud-est de Toulouse. Je suis vraiment étonné quand Julien me confie qu’il découvre ce magnifique single track à travers les bois. C’est un peu technique par endroits et comme je suis familier des lieux, je prends la direction des opérations car il y a de multiples petits chemins qui partent un peu dans tous les sens et il est facile de se tromper quand on ne connait pas. C’est là que Sergio se prend une première gamelle, Julien ayant freiné un peu fort devant lui semble-t-il : je lui avais pourtant répété à plusieurs reprises de garder ses distances, à plus forte raison avec cette satanée pluie qui redouble d’intensité et par une nuit sans lune sur des sentiers vraiment étroits et tortueux. Il met du temps à se relever et à se remettre en selle, visiblement blessé au genou.

Nous poursuivons désormais en suivant les bords du Girou jusqu’à proximité du Hameau de Nagen pour bifurquer à gauche et pour aller chercher la côte de Bonrepos-Riquet par un large chemin agricole, puis par la route. Au village, nous faisons une petite halte sous le porche de l’église, histoire de prendre une petite photo pour illustrer la sortie.

La suite est un peu plus laborieuse puisque nous rejoignons le secteur de Verfeil par des chemins que je connais nettement moins bien, voire que je n’ai jamais exploré. L’herbe est un peu haute, plutôt glissante en raison de la pluie et la trace est difficilement lisible de nuit. Nous nous trompons un peu, le pauvre Sergio enfonce le clou avec une nouvelle gamelle sans bobo supplémentaire mais il ne répond même plus quand on lui demande si tout va bien. Pour ne pas être en reste, je crève à l’arrière au pire moment. Je suis presque sur la jante mais je renonce à réparer dans un pareil endroit donc je grimpe à pieds ce que je ne peux pas escalader en vélo par manque d’adhérence et je roule cabré sur les pédales en essayant de mettre le minimum de poids sur l’arrière pour ne pas déjanter. Finalement, nous atteignons une portion de bitume où je peux enfin m’arrêter afin de regarder cela de plus près. Après avoir arrosé mon pneu pour enlever l’essentiel de la boue qui s’y est collée, je ne vois aucune fuite de liquide préventif et je me contente donc de regonfler. Puisque ça a l’air de tenir, j’en conclue que le préventif a bien fait son boulot et que j’ai simplement perdu beaucoup d’air le temps qu’il obture le trou. Pas besoin donc de sortir le kit de mèches mais par mesure de prudence, nous décidons de rentrer au plus court par la route, tout le monde en ayant un peu marre de rouler sur les chemins dans ces conditions, d’autant plus que le temps passe.

Je ne peux cependant pas m’empêcher de passer par le chemin blanc qui relie St-Marcel-Paulel à Gragnague car je me doute bien que ni Simon, ni Sergio ne le connaissant pas. A Gragnague, nous prenons par la sympathique côte du Cammas qui me parait bien moins difficile de nuit, sans doute parce que je ne vois pas la pente et ce qu’il reste à grimper. Nous atteignons Castelmaurou où je parviens à persuader Julien de rester avec nous. Bien lui a pris de se laisser convaincre puisqu’il reprendra finalement trois fois de mes spaghettis à la Bolognaise (…faits avec amour et de bons produits). Voilà qui fait plaisir, d’autant plus que Simon et Sergio ne sont pas en reste, ni moi non plus d’ailleurs.

En résumé, une très belle soirée entre amis amoureux du vélo, même quand les conditions sont suffisamment extrêmes pour en décourager plus d’un. A refaire absolument, et désolé si ça s’est terminé un peu plus tard que prévu, pour ceux qui se lèvent tôt le lendemain matin.

Vues : 13

Trace et profil

Download file: VDG_20231019_1932.gpx

Relevés GPS

Départ
19/10/2023 19:31:17
Durée de déplacement
02:53:14
Durée totale
03:16:13
Arrivée
19/10/2023 22:47:30
Distance
46.71 kms
Dénivelé positif
529 m
Vitesse moyenne
16.2 kms/h
Vitesse maximale
45.9 kms/h
Altitude minimale
136 m
Altitude maximale
218 m
Puissance
123 W
Dépense énergétique
1271 kJ

Conditions

Météo
Nuageux et pluvieux
Température
21 °
Humidité
67 %
Vent
21.4 kms/h
Direction du vent
ESE

Autres participants

Julien ARADES

Simon DA CUHNA

Serge LOCCI

Vélo utilisé

Revivre cette sortie

2 commentaires

Laissez votre commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.