Voilà un petit moment que je n’ai plus utilisé mon VAE car depuis que j’ai acquis mon vélo de gravel, il a clairement pris le dessus et au moins, je me sens davantage sur un pied d’égalité avec mes petit(e)s camarades d’Ô Gravel. Il n’y a plus guère qu’avec Alain, Jean-Michel que j’ai d’ailleurs un peu perdu de vue, à mon grand regret et parfois Marie que je roule en électrique.
Aujourd’hui, c’est un peu particulier car j’avais envie de retourner sur les sentiers du SICOVAL par lesquels je suis passé avant-hier, histoire de découvrir de nouveaux segments inexplorés. L’autre raison, c’est que j’ai RDV ce soir avec quelques amis de l’association pour une virée nocturne et après avoir analysé la trace proposée par Thierry, je voulais garder quelques forces pour les passages difficiles car avec notre vénérable président, c’est comme chez le boucher : « Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? ».
Je constate avec surprise que j’ai perdu certains automatismes comme baisser la selle télescopique à l’approche d’une descente, ne pas hésiter à mettre les roues là où, en gravel, je ne m’y risquerais même pas ou encore mettre de l’assistance pour passer plus facilement les pentes les plus raides. J’ai aussi oublié à quel point le fait d’avoir un cadre tout suspendu est confortable sur les portions un peu tumultueuses.
Les sentiers qui vont du Lac de l’Union à Quint-Fontsegrives en longeant les bords de l’Hers et de la Saune, je les connais comme le fond de ma poche mais j’ai dû m’en écarter quelque peu à deux reprises. La première, parce qu’une portion est maintenant occupée par un camp d’immigrés dont certains n’ont rien trouvé de mieux à faire que de poser leur caravane au beau milieu du chemin. Ils ne sont généralement pas méchants mais leurs chiens en liberté ne m’inspirent pas vraiment confiance. Il faudra désormais éviter ce secteur et passer par le chemin de Gavarnie car ils sont visiblement installés pour un moment. On peut retrouver le bord de l’Hers en bifurquant à droite après le passage à niveau.
La deuxième, parce que le long de la Saune, le chemin est temporairement fermé en raison de récentes chutes d’arbres et des travaux sont en cours pour déblayer et sécuriser l’endroit. J’ai donc pris par Cayras et là, pour le coup, j’ai vraiment apprécié l’assistance électrique car le chemin est pentu et tellement raviné qu’il faut bien choisir sa trajectoire.
C’est donc presque par la force des choses que je me retrouve à Quint-Fontsegrives, sur certains segments effectués l’avant-veille et je décide de poursuivre en direction de Lauzerville, d’Auzielle et d’Odars. N’ayant pas chargé de trace sur mon GPS, je me fie à ma mémoire pour grimper en direction de Belberaud mais à un carrefour qui ne me rappelle rien, je prends la direction opposée et me retrouve sur la D2 qui relie Fourquevaux à Odars. Comme elle est assez passante et que je ne suis pas venu dans le coin pour faire du bitume, je m’échappe à la première occasion et je fais bien car je découvre des chemins que je n’ai jamais emprunté jusque là. J’avance un peu à l’instinct et je me rends compte que je suis entrain de revenir sur Odars quand, à l’entrée du village, j’aperçois ce qui me paraît être un joli single track à travers bois. Je me laisse tenter en me disant qu’au pire, je pourrai toujours revenir sur mes traces et là, je ne suis vraiment pas déçu ! Voilà vraiment le genre de terrain que j’adore car il est ludique à souhait et juste assez technique. Je suis réellement surpris de n’y croiser personne avant de rejoindre les rives de la Marcaissonne.
La fin du parcours est une copie presque conforme du parcours d’avant-hier : inutile donc d’y revenir.
