L’été indien n’en finit pas ! C’est à la fois très plaisant de pouvoir rouler en tenue d’été à la fin du mois de septembre mais aussi tellement inquiétant pour la santé de notre planète !…
Comme je roule demain et surtout dimanche, je ne veux pas trop en faire aujourd’hui et il fait encore tellement chaud à 15h00 que je décide de retarder la sortie d’une bonne heure. A vrai dire, j’avais dans l’idée de faire exclusivement de la route du côté de Lanta et accessoirement de pousser un peu plus loin vers Caraman mais je réalise en roulant que c’est un itinéraire que j’ai fait un peu trop souvent ces derniers temps et que je risque de m’en lasser. En traversant le Parc de Malpas, je me décide donc de passer par le Golf St-Gabriel pour me rendre à Beaupuy, puis de rejoindre les hauteurs de St-Martial par la montée du Fesquet avant de revenir sur le bitume.
Itinéraire classique jusqu’à Gauré par la D59 qui est généralement très tranquille mais au lieu de prendre vers Lanta, je choisis de piquer vers Roques et de rallier Bourg-St-Bernard. La température ayant progressivement baissé pour devenir agréable, je décide de poursuivre en ajoutant un peu de D+. La montée vers Belcastel par Montcabrier et Bannières répond parfaitement à ce cahier des charges.
Pour revenir sur le sujet des conséquences du dérèglement climatique et la réponse de notre planète aux souffrances que nous lui infligeons depuis la révolution industrielle, je constate avec stupeur que le niveau du magnifique petit lac de Belcastel sur les bords duquel je me suis rendu en début d’année a baissé de plusieurs mètres. Une bonne moitié de sa surface totale est maintenant complètement à sec. Mon ami Philippe V. qui vient de publier une sortie qui passait par le Lac de St-Foix-d’Aigrefeuille a fait le même constat que moi, photos à l’appui. C’est consternant et pourtant, je n’ai pas le sentiment que les gens changent leurs habitudes. Et que dire de certains autres pays dont certains sont voisins du nôtre et qui chauffent encore (ou à nouveau) au charbon ? Quel spectacle désolant ! En France, nous nous en tirons à moindre mal alors que dans certains pays, des forêts entières disparaissant dans les flammes et qu’ailleurs, on se noie en pleine métropole suite à des inondations sans précédant. C’est bien la peine de faire des sommets totalement improductifs, de vouloir décarboner à tout va : rien ne bouge !
Bref, arrivé à hauteur de Belcastel, je me dis que je suis à une quinzaine de minutes de chez Sophie et Nico et qu’avec un peu de chance, je pourrai faire un petit câlin à Eva, ma petite fille. Bien essayé mais je trouve malheureusement porte close car les parents sont d’infatigables travailleurs et ne sont pas encore rentrés. Je fais donc demi-tour pour redescendre vers Teulat.
Pour la énième fois de l’année, je rentre sur Gragnague par la D32 et le magnifique chemin blanc d’Aurival que j’adore. Puis je constate une nouvelle fois que j’ai plutôt bien progressé en grimpant la D77 car il y a moins d’un an, j’étais véritablement à la peine sur la portion la plus pentue du côté de Blanquet. Je passe maintenant cette bosse assez facilement, voire même je regrette parfois qu’elle ne soit pas plus longue.
Sur les hauteurs, en regardant sur ma droite, j’ai droit à un magnifique coucher de soleil sur un fond de ciel rougeoyant et simultanément, en tournant la tête à gauche, la lune fait elle aussi son apparition et elle est pleine. Je ne peux m’empêcher de m’arrêter pour profiter du spectacle et de les prendre en photo.
Il fait maintenant beaucoup plus frais et presque nuit. Voilà quelques kilomètres que j’ai allumé mon phare avant et mes deux feux arrière, d’abord pour être vu mais aussi pour voir. Je suis surpris de croiser une joggeuse qui, elle aussi, s’éclaire à la frontale. Même pas peur de courir toute seule dans les bois !
