Balade hivernale avec Philippe et Sergio

Ca faisait un petit bout de temps qu’on avait prévu de la faire ensemble, Philippe et moi. Nous nous sommes revus récemment sur la dernière Family Ride d’Ô Gravel et nous nous étions promis de l’inscrire au programme dès que possible mais la météo n’a pas été très favorable, ces derniers temps et quand elle l’était, nos emplois du temps respectifs n’étaient pas alignés, jusqu’à ce jour. Et comme Philippe et Sergio ont travaillé ensemble et se connaissent bien, j’ai eu l’idée d’inviter ce dernier pour nous accompagner.

La veille, j’ai fait un petit essai matériel sur une petite vingtaine de kilomètres pour me rassurer et pour confirmer à Lionel que son intervention expresse de dimanche soir a bien corrigé le problème du pédalier. Le petit nuage noir qui campe au-dessus de ma tête depuis un certain temps aurait-il enfin changé de victime ? J’aime à le penser et en tous cas, je suis parti très serein car je n’ai détecté aucun comportement ou bruit suspect et les vitesses passent comme dans du beurre. De plus, les récentes modifications effectuées comme l’inversement de l’inclinaison de la potence, le remplacement de mon mono-plateau de 38 dents par un neuf de 36 dents et quelques petits réglages rendent le pilotage bien plus confortable et agréable.

Les températures sont un peu plus clémentes depuis lundi matin et même si elles restent assez proches de 0° le matin, c’est largement supportable. En tous cas, rien à voir avec la petite expédition nocturne avec Thierry, deux jours plus tôt ! Par contre, si on a gagné quelques degrés, on a aussi pris en humidité, même s’il n’est pas tombé une seule goutte. Bien couvert, les conditions étaient presque idéales, de mon point de vue mais en dehors de certains chemins blancs qui restent praticables, difficile de s’aventurer en off road sans revenir couvert de boue. La majeur partie de l’itinéraire du jour était donc composé de petites routes tranquilles où il y a relativement peu de chances (voire pas du tout) de croiser une voiture.

Sergio s’est mis au gravel il y a très peu de temps et a récemment rejoint Ô Gravel. Nous nous sommes rencontrés lors d’une mémorable sortie en Montagne Noire durant laquelle, mal équipé, il en avait vraiment bavé et j’étais resté à ses côtés toute la matinée. Nous sommes toujours restés en contact via Strava mais nous n’avions plus roulé ensemble depuis, jusqu’à cette récente sortie nocturne bien arrosée en compagnie de Julien et de Simon.

Quant à Philippe, comme il est l’un des membres les plus assidus de l’association, nous nous voyons assez régulièrement sur les manifestations. Tout comme moi, il ne rechigne pas non plus à faire des sorties en solo. C’est un poids plume qui me place la barre assez haut et je dois vraiment m’employer pour suivre son rythme dès que la route grimpe un peu mais j’aime bien rouler avec lui car c’est quelqu’un de très humble et respectueux et, comme aurait dit un certain Marcel Gottlieb – l’auteur de bandes dessinées dont j’étais et dont je suis toujours un fan absolu – à propos de son fameux personnage Gai-Luron, il n’engendre pas la mélancolie.

A vrai dire, je pensais que j’allais faire découvrir à l’un et à l’autre une partie de l’itinéraire mais il s’avère que les deux connaissaient déjà et la Forêt de Buzet et la voie verte de l’arrière pays Toulousain et bien sûr aussi le Canal (non pas du Midi comme je l’ai écrit initialement mais…) de la Garonne. Au passage, je suis ravi de savoir que mes publications sont lues, merci à Phil et aux autres lecteurs pour vos commentaires. Pour celles et ceux qui voudraient également rejoindre le club de ceux qui pensent que je n’ai aucun sens de l’orientation, je vous renvoie vers Marie, c’est elle qui le préside.

Mine de rien, c’est devenu l’un de mes destinations préférées et je ne compte déjà plus le nombre de fois que je l’ai parcourue, cette année. Marie l’a adorée, elle aussi.

Si le début et la fin du parcours sont un peu plus vallonnés, de Bessières à Castelnau-d’Estrétefonds en passant par Bressols, c’est parfaitement plat au milieu et par une journée sans vent comme aujourd’hui, on peut faire une belle moyenne horaire tout en roulant à deux ou même trois de front. La traversée de certaines forêts est juste magique quand on roule sur un tapis de feuilles mortes : c’est selon moi l’un des charmes de l’automne et de l’hiver. Si on a parfois flirté avec les 30 kms/h, on ne s’est jamais véritablement mis dans le dur et nous avons échangé et plaisanté tout au long de la route. Il faut dire que Sergio râle tout le temps, ce qui nous amuse évidemment beaucoup, Philippe et moi. Il avait de quoi ruminer lorsqu’en fin de parcours, je lui ai rajouté deux ou trois kilomètres et une petite côte alors qu’il disait être au taquet depuis une bonne vingtaine de bornes : cadeau, mon Sergio. Il n’empêche que tu as amélioré d’autant ton record annuel de distance !

Merci à tous les deux pour ce partage et cette belle aventure, je me suis régalé et on la refait quand vous voulez.