Après une météo dantesque durant la nuit durant laquelle il est tombé des trombes d’eau et le vent a soufflé en violentes rafales jusqu’à près de 6h00 du matin, je ne donnais pas cher des chances que cette sortie puisse s’effectuer. Et pourtant, comme prévu par la météo, tout est redevenu normal au lever du jour. Certes, la température était un peu fraîche et la route était mouillé mais au moins, il ne pleuvait plus et il n’y avait presque plus de vent. Comme par miracle, le soleil s’est même mis à briller en cours de route, sur le trajet urbain pour me rendre au siège de l’AVH.
Aujourd’hui, j’ai fait équipe avec Fred. En temps normal, il est pilote mais il s’est fait récemment opérer de la cataracte et pour quelques semaines encore, il ne peut pas prendre le risque de passer à l’avant et doit donc se contenter de la place de copilote. C’est un personnage haut en couleur que j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer lors de ma première sortie avec l’AVH car il arrive toujours très en avance aux rendez-vous, tout comme moi.
Comme avec tous les autres copilotes, le courant est passé très rapidement entre nous et les plaisanteries allaient bon train, surtout quand Benoît nous a amenés sur les chemins de l’INRAE et qu’il nous a obligés à slalomer entre les flaques d’eau. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié de changer un peu de décor car le Canal du Midi ou celui de la Garonne, ça va bien un moment mais à la longue, ça devient lassant. Cette fois, ça s’apparentait davantage à du gravel léger sur une partie de l’itinéraire mais visiblement, ce n’est pas vraiment dans les habitudes de beaucoup d’entre nous que de quitter le bitume.
La ville de Toulouse et les agglomérations voisines comme Ramonville, Castanet, Auzeville-Tolosane, Pouvourville et d’autres n’auront bientôt plus de secrets pour moi !
Autre particularité de la trace du jour, 7 des 9 tandems présents se sont engagé dans la montée de Pouvourville vers la base de loisirs de Pech-David et on approche les 13% à certains endroits. A ma grande surprise et certainement aussi grâce à Fred qui envoie des watts à l’arrière, nous avons remonté tout le groupe dans la montée en partant en 6ème position. Seuls Benoît et son copilote nous ont résisté et mon genou a répondu présent, ce qui est plutôt rassurant à moins d’un mois de la Race Across Paris.
A ce propos, le parcours officiel de la course nous a été communiqué aujourd’hui et il pourrait être un peu moins difficile que je ne le redoutais. Il n’en demeure pas moins qu’il dépasse largement les 300 kms, les 2000 m de D+ et qu’on passera la nuit complète en selle : c’est beaucoup, vu l’état de forme du moment.
Le GPS continue de me poser quelques problèmes : il va vraiment falloir que je le remplace à l’occasion. Cette fois, il a mis 4 bons kilomètres à capter le signal des satellites et heureusement que je connais maintenant parfaitement le trajet. Il m’en manquera donc un peu mais ce n’est pas bien grave.
Autre fait marquant, j’étais à deux doigts de prendre la portière d’une voiture en pleine face alors que je circulais à bonne allure sur une bande cyclable. J’ai planté les freins et j’ai dû faire un bel écart pour l’éviter, ce qui aurait pu me faire écraser par une autre voiture. Le gars est immédiatement descendu de sa voiture pour se fondre en excuses. J’ai souri en lui serrant la main et je suis reparti mais cella m’a une nouvelle fois prendre conscience qu’on est bien peu de choses sur deux roues et que certains conducteurs sont vraiment imprudents et/ou inconscients.
